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Flash Placements Février 2025

Les prévisions concernant les actions sont positives, soutenues par les bénéfices. L'économie américaine reste forte, tandis que le sentiment s'améliore dans la zone euro et en Suisse. L'inflation sous-jacente américaine diminue, mais les risques inflationnistes persistent.

30.01.2025

Executive Summary

  • Les prévisions de cours pour les indices boursiers sont majoritairement positives et sont soutenues par l’évolution favorable des bénéfices.
  • La position exceptionnelle de l’économie américaine perdure. Mais dans la zone euro, les signes de reprise économique se multiplient.
  • Une amélioration du climat se manifeste également en Suisse, comme en témoigne la nette hausse de la confiance des consommateurs.
  • La légère baisse de l’inflation sous-jacente aux États-Unis a freiné la hausse des rendements obligataires. Il n’est toutefois pas certain qu’une nouvelle hausse de l’inflation soit définitivement écartée.

Prévisions de cours des analystes pour 2025

  • Selon Bloomberg, la moyenne des prévisions de cours de 28 analystes pour le S&P 500 se situe à 6’706 points d’indice (la médiane à 6’666 points). Sur la base d’une analyse « bottom-up », la valeur attendue est de 6’711 (tous indiqués en rouge dans le graphique). Il en résulte un potentiel de hausse de cours d’environ 11 %.
  • Les estimations varient nettement entre 4’450 et 7’100 et chutent surtout à l’extrémité inférieure avec 5’500 et 4’450. Cela correspond à un potentiel de recul de 9 % et 26 % respectivement.
  • La croissance des bénéfices des entreprises du S&P 500, de près de 15 %, constitue la base de cette perspective positive. Mais les bénéfices s’accéléreront également dans les autres zones/pays en 2025 : en Europe +8 %, au Japon et en Chine +9 %, en Suisse +11 % et dans les pays émergents +14 %. Les perspectives pour 2026 devraient être encore légèrement meilleures.
  • Pour le Swiss Market Index (SMI), l’objectif de cours est de 13’058 points sur la base des prévisions agrégées des valeurs individuelles. Cela correspond à un potentiel d’appréciation de 6,6 %.
  • Pour l’Euro Stoxx 600, les prévisions des valeurs individuelles produisent un objectif de 588 points, soit un potentiel de hausse de cours de 11 %.
  • On attend du deuxième mandat de Donald Trump des mesures favorables au marché boursier américain. Il s’agit notamment de réductions d’impôts et de déréglementations, mais aussi de droits de douane punitifs contre les pays qui inondent les États-Unis de prix de dumping. 

Objectifs de cours 2025 : Prévisions des analystes pour le S&P 500

Source : Bloomberg Finance L.P.

Présence de signes de reprise – déceptions possibles

  • Nous prévoyons actuellement une croissance économique ­modérée pour 2025 : 2,1 % pour les États-Unis, 0,4 % pour ­l’Allemagne, 0,8 % pour la France, 1,2 % pour le Japon, 4,5 % pour  a Chine et 1,3 % pour la Suisse.
  • Aux États-Unis, les variations mensuelles de l’indice phare relevé par le Conference Board passent à nouveau légèrement en dessous de la ligne du zéro. La tendance à la hausse, qui existe depuis mars 2023, ne s’est toutefois pas interrompue et les variations annuelles ne se situent pas, même approximativement,  à un niveau annonciateur d’un scénario de récession. L’indice se compose de dix sous-indices. Les marchés financiers, l’activité de construction et le marché du travail ont apporté une contribution positive. Les entrées de commandes ont généralement eu un effet négatif. On peut en outre s’attendre à des impulsions provenant du programme de relance de l’administration Trump.
  • Dans la zone euro, les indicateurs de confiance sont en recul depuis 2021. La climat des affaires en France ainsi que les perspectives de production sont à nouveau jugées plus positivement par les entreprises. La stabilisation qui se dessine depuis plusieurs mois envoie des signaux positifs qui pourraient s’étendre à tous les secteurs économiques et également à la zone euro. Les tensions budgétaires pourraient ainsi passer au second plan. La confiance des consommateurs continue elle aussi de s’éclaircir en janvier et promet une hausse de la consommation.
  • Les indices des directeurs d’achat de la zone euro et des différents pays se sont améliorés, à l’exception de la France, bien que le secteur manufacturier reste généralement en zone de contraction.
  • Des conditions politiques plus stables seraient les bienvenues, contribuant à des paquets d’impulsions mais aussi à un endettement plus élevé. La dette n’est pas négative à priori, tant qu’elle est utilisée de manière productive et qu’elle conduit à l’innovation, à l’emploi, aux recettes (fiscales) et à la croissance.
  • La confiance des consommateurs en Suisse, relevée par le ­Secrétariat d’Etat à l’économie, est passée de –37,2 à –30,3 en décembre et s’approche ainsi d’un record depuis la mi-2022. On peut en déduire que la croissance économique pourrait surprendre positivement au quatrième trimestre. Ce chiffre sera publié fin février.
  • La Banque du Japon a continué à resserrer sa politique monétaire et confirme l’abandon de la politique de taux zéro. Alors que la hausse de l’inflation favorise cette mesure, la croissance économique modeste incite à une approche précautionneuse.
  • Les tensions géopolitiques assombrissent les perspectives. Les promesses de Donald Trump ayant un impact sur l’économie – notamment les négociations avec Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre en Ukraine – devraient prendre plus de temps.

Conference Board US Leading Index (depuis janvier 2023)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Indices de confiance Europe (15 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

La croissance et l’inflation décideront des prochaines étapes

  • Les rendements des bons du Trésor à dix ans ont un peu baissé depuis la mi-janvier, après que l’inflation de base aux États-Unis a chuté à 3,2 %. Les indicateurs avancés tels que les prix à la production, les prévisions d’inflation de l’Université du Michigan et de la Fed de New York ainsi que la hausse des prix des matières premières avaient auparavant laissé entrevoir une hausse de l’inflation.
  • La forte croissance économique et les données solides du marché du travail rendent peu probable une nouvelle baisse des taux d’intérêt aux États-Unis au premier trimestre. Deux baisses de 25 points de base chacune sont toutefois possibles sur le reste de l’année.
  • La barre des 5 % pour les emprunts d’État à 10 ans est considérée comme un niveau critique et pourrait susciter des interventions verbales de la part de Trump et du Trésor, étant donné qu’environ 25 % de la dette américaine doit être refinancée à plus long terme cette année. On peut s’attendre à ce que l’influence politique augmente.
  • Compte tenu de la situation économique tendue dans la zone euro – et en premier lieu en France et en Allemagne – une baisse des taux d’intérêt d’un point de pourcentage entier est attendue pour cette année et ces mesures devraient être mises en œuvre assez rapidement.
  • En Suisse, qui joue un rôle de pionnier dans ce cycle, les taux directeurs ont déjà été réduits de 125 points de base. Les attentes de nouvelles mesures sont modérées. Les acteurs du marché ne prévoient pas de nouveaux taux d’intérêt négatifs, bien que le nouveau président de la BNS, Martin Schlegel, ­n’exclue pas fondamentalement de tels taux.
  • La Banque du Japon a annoncé à plusieurs reprises sa décision de relever les taux d’intérêt de 25 points de base. Cette fois-ci, l’effet de surprise n’a pas eu lieu. La forte hausse de l’inflation de 2,2 % en janvier 2024 à 3,6 % à la fin de l’année est certainement l’une des raisons de cette décision. Une nouvelle hausse des taux est attendue en milieu d’année.
  • Pour la suite de la politique monétaire des différentes banques centrales, la croissance économique est au premier plan, mais l’évolution de l’inflation revient également de plus en plus au centre du processus de décision.
  • Les pressions inflationnistes qui se font sentir, principalement dans le secteur des services, mais aussi dans le secteur industriel, ont le potentiel d’alimenter l’inflation. Cela pourrait à présent influencer différentes banques centrales.
  • Reste à savoir si la Chine est prête à poursuivre le tournant de sa politique monétaire sous la menace de droits de douane punitifs. Une solution à l’amiable entre la Chine et les États-Unis serait la bienvenue.

Anticipations du marché concernant les taux directeurs des banques centrales

Source : Bloomberg Finance L.P.

Taux d’inflation : Variations annuelles en % (depuis 2017)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Obligations : explosion des rendements à la hausse ?

  • Au moment de l’investiture du président Trump, les rendements des emprunts d’État à 10 ans sont de 4,6 % aux États-Unis, de 2,5 % en Allemagne et de 0,4 % en Suisse. Les marchés sont nerveux et craignent une hausse des rendements, qui pourrait être la conséquence du programme annoncé par l’administration Trump. Ses mesures visant à mettre fin à l’immigration ainsi que les droits de douane imposés de manière plus ou moins arbitraire ont en soi un effet inflationniste. À cela s’ajoute l’augmentation de la dette publique américaine.
  • Mais le thème de l’augmentation de la dette publique concerne également les États européens, où ce sont surtout les dépenses d’armement croissantes qui vont avoir un effet sur les caisses de l’État. Il sera intéressant d’observer comment les banques centrales se comporteront entre le soutien à l’économie, la minimisation du service de la dette, le contrôle de l’inflation et la gestion des marchés obligataires.
  • De manière générale, nous considérons que cette classe d’actifs ne présente qu’un intérêt modéré et, en cas de besoin d’investissement, nous préfèrerions des titres présentant une solvabilité élevée (« investment grade » et obligations d’État) et une duration tout au plus moyenne.

Taux d’intérêt des obligations d’État à 10 ans (5 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Actions : comptes des entreprises pour le dernier trimestre 2024

  • Les indices boursiers américains ont eu une tendance très favorable au quatrième trimestre 2024 et de nombreux Américains, ainsi que Wall Street, sont extrêmement confiants quant à l’avènement d’un nouvel « âge d’or », avec les États-Unis sous la direction de Trump comme moteur de l’économie mondiale.
  • Après avoir anticipé beaucoup d’optimisme sur les marchés, voici maintenant l’épreuve de vérité. « Ca passe ou ça casse ». L’administration Trump aura-t-elle des résultats à la hauteur des attentes ? On ne peut exclure une réaction de déception sur les marchés boursiers.
  • En Europe, il en va différemment. En Allemagne et en France, la situation conjoncturelle reste peu favorable. Seules l’Espagne et l’Italie s’en sortent un peu mieux. Sur le plan politique, l’impasse persiste dans certains pays européens en raison de l’absence de majorité.
  • Nous restons modérément positifs quant à l’évolution future des marchés des actions, mais n’excluons pas une consolidation au cours du trimestre. Les attentes en matière de croissance des bénéfices étant élevées, il faut s’attendre à une plus grande volatilité sur des titres individuels, surtout si ces espérances ne sont pas satisfaites.
  • La situation géopolitique (Ukraine, Moyen-Orient, Taïwan) continue de susciter des inquiétudes. Une escalade mettrait les marchés boursiers à l’épreuve.

Marchés des actions : performance depuis le 1.1.2024, indexée, en monnaie locale

Source : Bloomberg Finance L.P.

Devises : le dollar américain a-t-il fini de s’apprécier ?

  • Au quatrième trimestre 2024, le dollar américain a augmenté, anticipant le résultat clair des élections. Ce mouvement a désormais marqué une pause et il se pourrait que l’investiture et la réalité s’imposant à la nouvelle administration aient mis fin à cette envolée. Les écarts de taux d’intérêt et les différences de politique des banques centrales entre le dollar américain et les principales monnaies sont, selon nous, suffisamment intégrés dans les cours. Seul le yuan chinois peut nous surprendre : il existe ici une marge de manœuvre supplémentaire pour une appréciation du dollar US.
  • Le taux de change EUR/CHF se situe depuis quelques mois autour de 0,94. Le renforcement passé du franc suisse face aux tensions politiques en Europe et aux incertitudes géopolitiques était compréhensible. Si de nouvelles incertitudes devaient survenir en Europe, cela alimenterait encore la demande de francs suisses, d’autant plus que la marge de manœuvre de la BNS pour baisser les taux d’intérêt est limitée. Nous ne nous attendons à une nouvelle plongée dans des taux d’intérêt négatifs en CHF qu’en cas d’extrême urgence.

Euro et dollar contre franc, 1 an

Source : Bloomberg Finance L.P.

Or : consolidation constructive

  • Le prix de l’once d’or a consolidé sa hausse au cours du dernier trimestre et a évolué latéralement entre USD 2’600 et USD 2’800. Le prix au kilo se situe à près de 80’000 francs suisses, en raison de la force relative du dollar américain sur la période.
  • À long terme, le principal facteur de hausse du prix de l’or est sans doute l’augmentation constante de l’endettement à tous les niveaux des États. Mais la poursuite de l’assouplissement budgétaire de différents États a également un effet inflationniste. Dans l’ensemble, cela signifie une dévaluation insidieuse des monnaies et pousse donc à la demande de valeurs réelles comme l’or.
  • En outre, la situation géopolitique tendue joue un rôle essentiel dans la progression des cours de l’or. En période d’incertitude, les investisseurs recherchent traditionnellement des valeurs refuges. Les métaux précieux remplissent cette fonction.
  • Nous maintenons donc l’or comme un élément stratégique important de notre portefeuille et, après la consolidation du cours, nous sommes tout à fait positifs pour de nouvelles hausses.

Or et argent en $ par once (2 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Prévisions de cours des analystes pour 2025

  • Selon Bloomberg, la moyenne des prévisions de cours de 28 analystes pour le S&P 500 se situe à 6’706 points d’indice (la médiane à 6’666 points). Sur la base d’une analyse « bottom-up », la valeur attendue est de 6’711 (tous indiqués en rouge dans le graphique). Il en résulte un potentiel de hausse de cours d’environ 11 %.
  • Les estimations varient nettement entre 4’450 et 7’100 et chutent surtout à l’extrémité inférieure avec 5’500 et 4’450. Cela correspond à un potentiel de recul de 9 % et 26 % respectivement.
  • La croissance des bénéfices des entreprises du S&P 500, de près de 15 %, constitue la base de cette perspective positive. Mais les bénéfices s’accéléreront également dans les autres zones/pays en 2025 : en Europe +8 %, au Japon et en Chine +9 %, en Suisse +11 % et dans les pays émergents +14 %. Les perspectives pour 2026 devraient être encore légèrement meilleures.
  • Pour le Swiss Market Index (SMI), l’objectif de cours est de 13’058 points sur la base des prévisions agrégées des valeurs individuelles. Cela correspond à un potentiel d’appréciation de 6,6 %.
  • Pour l’Euro Stoxx 600, les prévisions des valeurs individuelles produisent un objectif de 588 points, soit un potentiel de hausse de cours de 11 %.
  • On attend du deuxième mandat de Donald Trump des mesures favorables au marché boursier américain. Il s’agit notamment de réductions d’impôts et de déréglementations, mais aussi de droits de douane punitifs contre les pays qui inondent les États-Unis de prix de dumping. 

Objectifs de cours 2025 : Prévisions des analystes pour le S&P 500

Source : Bloomberg Finance L.P.

Présence de signes de reprise – déceptions possibles

  • Nous prévoyons actuellement une croissance économique ­modérée pour 2025 : 2,1 % pour les États-Unis, 0,4 % pour ­l’Allemagne, 0,8 % pour la France, 1,2 % pour le Japon, 4,5 % pour  a Chine et 1,3 % pour la Suisse.
  • Aux États-Unis, les variations mensuelles de l’indice phare relevé par le Conference Board passent à nouveau légèrement en dessous de la ligne du zéro. La tendance à la hausse, qui existe depuis mars 2023, ne s’est toutefois pas interrompue et les variations annuelles ne se situent pas, même approximativement,  à un niveau annonciateur d’un scénario de récession. L’indice se compose de dix sous-indices. Les marchés financiers, l’activité de construction et le marché du travail ont apporté une contribution positive. Les entrées de commandes ont généralement eu un effet négatif. On peut en outre s’attendre à des impulsions provenant du programme de relance de l’administration Trump.
  • Dans la zone euro, les indicateurs de confiance sont en recul depuis 2021. La climat des affaires en France ainsi que les perspectives de production sont à nouveau jugées plus positivement par les entreprises. La stabilisation qui se dessine depuis plusieurs mois envoie des signaux positifs qui pourraient s’étendre à tous les secteurs économiques et également à la zone euro. Les tensions budgétaires pourraient ainsi passer au second plan. La confiance des consommateurs continue elle aussi de s’éclaircir en janvier et promet une hausse de la consommation.
  • Les indices des directeurs d’achat de la zone euro et des différents pays se sont améliorés, à l’exception de la France, bien que le secteur manufacturier reste généralement en zone de contraction.
  • Des conditions politiques plus stables seraient les bienvenues, contribuant à des paquets d’impulsions mais aussi à un endettement plus élevé. La dette n’est pas négative à priori, tant qu’elle est utilisée de manière productive et qu’elle conduit à l’innovation, à l’emploi, aux recettes (fiscales) et à la croissance.
  • La confiance des consommateurs en Suisse, relevée par le ­Secrétariat d’Etat à l’économie, est passée de –37,2 à –30,3 en décembre et s’approche ainsi d’un record depuis la mi-2022. On peut en déduire que la croissance économique pourrait surprendre positivement au quatrième trimestre. Ce chiffre sera publié fin février.
  • La Banque du Japon a continué à resserrer sa politique monétaire et confirme l’abandon de la politique de taux zéro. Alors que la hausse de l’inflation favorise cette mesure, la croissance économique modeste incite à une approche précautionneuse.
  • Les tensions géopolitiques assombrissent les perspectives. Les promesses de Donald Trump ayant un impact sur l’économie – notamment les négociations avec Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre en Ukraine – devraient prendre plus de temps.

Conference Board US Leading Index (depuis janvier 2023)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Indices de confiance Europe (15 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

La croissance et l’inflation décideront des prochaines étapes

  • Les rendements des bons du Trésor à dix ans ont un peu baissé depuis la mi-janvier, après que l’inflation de base aux États-Unis a chuté à 3,2 %. Les indicateurs avancés tels que les prix à la production, les prévisions d’inflation de l’Université du Michigan et de la Fed de New York ainsi que la hausse des prix des matières premières avaient auparavant laissé entrevoir une hausse de l’inflation.
  • La forte croissance économique et les données solides du marché du travail rendent peu probable une nouvelle baisse des taux d’intérêt aux États-Unis au premier trimestre. Deux baisses de 25 points de base chacune sont toutefois possibles sur le reste de l’année.
  • La barre des 5 % pour les emprunts d’État à 10 ans est considérée comme un niveau critique et pourrait susciter des interventions verbales de la part de Trump et du Trésor, étant donné qu’environ 25 % de la dette américaine doit être refinancée à plus long terme cette année. On peut s’attendre à ce que l’influence politique augmente.
  • Compte tenu de la situation économique tendue dans la zone euro – et en premier lieu en France et en Allemagne – une baisse des taux d’intérêt d’un point de pourcentage entier est attendue pour cette année et ces mesures devraient être mises en œuvre assez rapidement.
  • En Suisse, qui joue un rôle de pionnier dans ce cycle, les taux directeurs ont déjà été réduits de 125 points de base. Les attentes de nouvelles mesures sont modérées. Les acteurs du marché ne prévoient pas de nouveaux taux d’intérêt négatifs, bien que le nouveau président de la BNS, Martin Schlegel, ­n’exclue pas fondamentalement de tels taux.
  • La Banque du Japon a annoncé à plusieurs reprises sa décision de relever les taux d’intérêt de 25 points de base. Cette fois-ci, l’effet de surprise n’a pas eu lieu. La forte hausse de l’inflation de 2,2 % en janvier 2024 à 3,6 % à la fin de l’année est certainement l’une des raisons de cette décision. Une nouvelle hausse des taux est attendue en milieu d’année.
  • Pour la suite de la politique monétaire des différentes banques centrales, la croissance économique est au premier plan, mais l’évolution de l’inflation revient également de plus en plus au centre du processus de décision.
  • Les pressions inflationnistes qui se font sentir, principalement dans le secteur des services, mais aussi dans le secteur industriel, ont le potentiel d’alimenter l’inflation. Cela pourrait à présent influencer différentes banques centrales.
  • Reste à savoir si la Chine est prête à poursuivre le tournant de sa politique monétaire sous la menace de droits de douane punitifs. Une solution à l’amiable entre la Chine et les États-Unis serait la bienvenue.

Anticipations du marché concernant les taux directeurs des banques centrales

Source : Bloomberg Finance L.P.

Taux d’inflation : Variations annuelles en % (depuis 2017)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Obligations : explosion des rendements à la hausse ?

  • Au moment de l’investiture du président Trump, les rendements des emprunts d’État à 10 ans sont de 4,6 % aux États-Unis, de 2,5 % en Allemagne et de 0,4 % en Suisse. Les marchés sont nerveux et craignent une hausse des rendements, qui pourrait être la conséquence du programme annoncé par l’administration Trump. Ses mesures visant à mettre fin à l’immigration ainsi que les droits de douane imposés de manière plus ou moins arbitraire ont en soi un effet inflationniste. À cela s’ajoute l’augmentation de la dette publique américaine.
  • Mais le thème de l’augmentation de la dette publique concerne également les États européens, où ce sont surtout les dépenses d’armement croissantes qui vont avoir un effet sur les caisses de l’État. Il sera intéressant d’observer comment les banques centrales se comporteront entre le soutien à l’économie, la minimisation du service de la dette, le contrôle de l’inflation et la gestion des marchés obligataires.
  • De manière générale, nous considérons que cette classe d’actifs ne présente qu’un intérêt modéré et, en cas de besoin d’investissement, nous préfèrerions des titres présentant une solvabilité élevée (« investment grade » et obligations d’État) et une duration tout au plus moyenne.

Taux d’intérêt des obligations d’État à 10 ans (5 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Actions : comptes des entreprises pour le dernier trimestre 2024

  • Les indices boursiers américains ont eu une tendance très favorable au quatrième trimestre 2024 et de nombreux Américains, ainsi que Wall Street, sont extrêmement confiants quant à l’avènement d’un nouvel « âge d’or », avec les États-Unis sous la direction de Trump comme moteur de l’économie mondiale.
  • Après avoir anticipé beaucoup d’optimisme sur les marchés, voici maintenant l’épreuve de vérité. « Ca passe ou ça casse ». L’administration Trump aura-t-elle des résultats à la hauteur des attentes ? On ne peut exclure une réaction de déception sur les marchés boursiers.
  • En Europe, il en va différemment. En Allemagne et en France, la situation conjoncturelle reste peu favorable. Seules l’Espagne et l’Italie s’en sortent un peu mieux. Sur le plan politique, l’impasse persiste dans certains pays européens en raison de l’absence de majorité.
  • Nous restons modérément positifs quant à l’évolution future des marchés des actions, mais n’excluons pas une consolidation au cours du trimestre. Les attentes en matière de croissance des bénéfices étant élevées, il faut s’attendre à une plus grande volatilité sur des titres individuels, surtout si ces espérances ne sont pas satisfaites.
  • La situation géopolitique (Ukraine, Moyen-Orient, Taïwan) continue de susciter des inquiétudes. Une escalade mettrait les marchés boursiers à l’épreuve.

Marchés des actions : performance depuis le 1.1.2024, indexée, en monnaie locale

Source : Bloomberg Finance L.P.

Devises : le dollar américain a-t-il fini de s’apprécier ?

  • Au quatrième trimestre 2024, le dollar américain a augmenté, anticipant le résultat clair des élections. Ce mouvement a désormais marqué une pause et il se pourrait que l’investiture et la réalité s’imposant à la nouvelle administration aient mis fin à cette envolée. Les écarts de taux d’intérêt et les différences de politique des banques centrales entre le dollar américain et les principales monnaies sont, selon nous, suffisamment intégrés dans les cours. Seul le yuan chinois peut nous surprendre : il existe ici une marge de manœuvre supplémentaire pour une appréciation du dollar US.
  • Le taux de change EUR/CHF se situe depuis quelques mois autour de 0,94. Le renforcement passé du franc suisse face aux tensions politiques en Europe et aux incertitudes géopolitiques était compréhensible. Si de nouvelles incertitudes devaient survenir en Europe, cela alimenterait encore la demande de francs suisses, d’autant plus que la marge de manœuvre de la BNS pour baisser les taux d’intérêt est limitée. Nous ne nous attendons à une nouvelle plongée dans des taux d’intérêt négatifs en CHF qu’en cas d’extrême urgence.

Euro et dollar contre franc, 1 an

Source : Bloomberg Finance L.P.

Or : consolidation constructive

  • Le prix de l’once d’or a consolidé sa hausse au cours du dernier trimestre et a évolué latéralement entre USD 2’600 et USD 2’800. Le prix au kilo se situe à près de 80’000 francs suisses, en raison de la force relative du dollar américain sur la période.
  • À long terme, le principal facteur de hausse du prix de l’or est sans doute l’augmentation constante de l’endettement à tous les niveaux des États. Mais la poursuite de l’assouplissement budgétaire de différents États a également un effet inflationniste. Dans l’ensemble, cela signifie une dévaluation insidieuse des monnaies et pousse donc à la demande de valeurs réelles comme l’or.
  • En outre, la situation géopolitique tendue joue un rôle essentiel dans la progression des cours de l’or. En période d’incertitude, les investisseurs recherchent traditionnellement des valeurs refuges. Les métaux précieux remplissent cette fonction.
  • Nous maintenons donc l’or comme un élément stratégique important de notre portefeuille et, après la consolidation du cours, nous sommes tout à fait positifs pour de nouvelles hausses.

Or et argent en $ par once (2 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

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La présente publication sert uniquement à des fins informatives. Il ne s’agit ni d’une offre ni d’une recommandation d’acquisition ou de vente d’instruments financiers ou de prestations bancaires. La publication a été créée avec le concours d’Aquila. Nous n’en garantissons pas l’exactitude ni l’exhaustivité.

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