main image
  • anlegen

Flash Placements Janvier 2026

L'économie américaine connaît une forte croissance, stimulée par la politique budgétaire et monétaire ; la zone euro affiche également une bonne santé, tandis que la Suisse amorce une reprise. La Fed abaisse à nouveau ses taux d'intérêt, la BCE et la BNS restent stables, la BOJ poursuit son resserrement.

18.12.2025

Executive Summary

  • Le modèle de prévision de la banque centrale d’Atlanta table sur une croissance solide du PIB de 3,5 % au troisième trimestre.
  • Aux États-Unis et dans la zone euro, la politique budgétaire et monétaire ainsi que le climat de consommation positif contribuent à une croissance économique solide, tandis qu’en Suisse, une reprise de l’industrie manufacturière se profile.
  • La Fed a abaissé son taux directeur pour la troisième fois cette année et a annoncé qu’elle rachèterait des bons du Trésor à court terme si nécessaire.
  • La BNS maintient son taux directeur à 0 %. La BCE ne devrait pas non plus effectuer de modifications, alors que la BOJ devrait procéder à une nouvelle hausse des taux d’intérêt.

Objectifs de cours pour le S&P 500 en 2026 entre 5’750 et 8’100

  • Pour 2025, la moyenne des estimations des analystes pour le S&P 500 est légèrement inférieure au niveau actuel de l’indice. La prévision la plus fréquemment citée est de 7’000 points. L’indice aurait donc encore un potentiel de hausse modéré jusqu’à la fin de l’année et pourrait augmenter sa performance annuelle jusqu’à +20 %, mais uniquement en dollars américains. Par rapport au franc suisse, le dollar a perdu environ 12 % de sa valeur depuis le début de l’année.
  • Les prévisions des analystes pour 2026 varient largement entre 5’750 et 8’100 points, la moyenne se situant autour de 7’420. Cela correspondrait à une hausse attendue d’environ 8 %.
  • La tendance favorable en matière d’évolution des bénéfices devrait se poursuivre. La croissance devrait s’accélérer considérablement en dehors des sept méga-valeurs et continuer à réduire l’écart avec celles-ci.
  • Selon Bloomberg, les estimations moyennes des bénéfices des entreprises de l’indice à la fin de 2026 s’élèvent à 301 dollars, tandis que FactSet table sur un bénéfice indiciel de 309 dollars. Il en résulte une croissance annuelle des bénéfices pour l’ensemble du marché de près de respectivement 12 % et 14,75 %.
  • Sur la base de ces prévisions, le ratio cours/bénéfice s’établit à environ 24,7x et 24x, ce qui est élevé par rapport aux niveaux historiques. Les prévisions de bénéfices élevés s’accompagnent donc également de valorisations élevées. Toutefois, si les ­premières se confirment, les marchés boursiers mondiaux devraient connaître une année réjouissante, d’autant plus que le marché américain joue un rôle particulier en raison de sa taille.

Prévisions de cours pour le S&P 500 en 2026

Source : Bloomberg Finance L.P.

Une année mouvementée, mais une croissance résiliente

  • Le modèle prévisionnel de la banque centrale d’Atlanta table sur une croissance solide du PIB de 3,5 % pour le troisième trimestre. Les chiffres officiels, retardés par le shutdown, ne seront publiés que le 23 décembre.
  • Les indicateurs de confiance des consommateurs et des petites entreprises aux États-Unis s’améliorent et l’effet de richesse résultant des gains boursiers laisse également présager une croissance économique solide au dernier trimestre.
  • Ni le ralentissement du marché du travail ni le shutdown ne semblent avoir d’impact négatif sur la conjoncture. Les assouplissements fiscaux, monétaires et réglementaires constituent un soutien fondamental. Sur le marché du travail, un nouveau ralentissement n’est pas souhaitable et la Fed s’y oppose par un assouplissement de sa politique monétaire.
  • Dans la zone euro, la politique budgétaire expansionniste est également le principal moteur de la croissance, au détriment d’un déficit budgétaire croissant et d’une dette publique plus élevée. L’Allemagne prévoit un déficit budgétaire d’environ 4 % du PIB pour 2026, ce qui enfreint à nouveau les critères de Maastricht de 1992 et s’explique par des dépenses plus élevées en matière de défense et d’infrastructures.
  • L’indice des directeurs d’achat pour le secteur manufacturier en Suisse se redresse à 49,7 points, se situant ainsi près du seuil de croissance. La réduction rétroactive des droits de douane à la mi-novembre devrait continuer d’améliorer le climat. Le secteur des services, en revanche, est soumis à une forte pression avec une valeur de 45,3. Toutefois, ce secteur d’enquête a récemment fait l’objet de fluctuations importantes et ne s’est guère révélé significatif.
  • Le climat de consommation relevé par le Secrétariat d’État à l’économie affiche une forte reprise, supérieure aux attentes. Les ventes de Noël et la croissance économique devraient en bénéficier.
  • En Chine, en raison d’une reprise timide, affectée par la crise structurelle persistante de l’immobilier, et des tensions géopolitiques persistantes, la croissance en 2025 a été décevante. Nous prévoyons une légère reprise pour la nouvelle année grâce aux programmes d’investissement public du gouvernement, qui devraient également bénéficier de la politique monétaire expansionniste de la Banque populaire de Chine et favoriser le redressement économique.

États-Unis : modèle de prévision GDPNow de la Fed d’Atlanta

Source : Bloomberg Finance L.P.

Suisse : indice des directeurs d’achat dans le secteur manufacturier, 6 ans

Source : Bloomberg Finance L.P.

Décisions des banques centrales conformes aux attentes

  • Le mandat de Jerome Powell en tant que président de la Fed expire en mai 2026. Parmi les candidats, Kevin Hassett apparaît comme le successeur le plus probable. Hassett est actuellement directeur du Conseil économique national et donc conseiller économique en chef de l’administration Trump. Il est partisan, pour la banque centrale américaine, d’une politique monétaire expansionniste, favorable à l’économie et proche du gouvernement. Il en résulterait une mise en péril de l’indépendance de la Fed. Cela rappelle la poussée inflationniste des années 1970 déclenchée par Nixon et le président de la Fed, Burns.
  • La Réserve fédérale a abaissé ses taux directeurs pour la troisième fois consécutive cette année, de 25 points de base, à 3,50–3,75 %. Cette nouvelle mesure a été justifiée par les signes de faiblesse du marché du travail, mais n’a pas fait l’unanimité. En raison du blocage budgétaire qui a duré 43 jours, on manque aussi de données officielles importantes sur l’inflation, qui tend à continuer de progresser, car les effets des droits de douane se répercutent au moins en partie sur la chaîne de valeur. Jerome Powell tempère les espoirs de nouvelles mesures. Pour 2026, la Fed ne prévoit plus qu’une seule baisse des taux d’intérêt, justifiant cette décision par une diminution des incertitudes.
  • Il a également été décidé d’effectuer des achats de bons du ­Trésor à court terme afin de garantir des réserves suffisantes et de soutenir la gestion du taux directeur.
  • Les mesures prises par la Fed ont été accueillies favorablement sur les marchés des actions et des changes.
  • Comme prévu, la BNS a maintenu son taux directeur à 0 %. Bien que l’inflation ait un peu baissé ces derniers mois, une légère hausse à 0,6 % est attendue à moyen terme jusqu’en 2027. En outre, les perspectives économiques se seraient améliorées grâce à la baisse des droits de douane et à une meilleure conjoncture mondiale. La banque centrale se réserve le droit d’intervenir sur le marché des devises si nécessaire. Les obstacles à la réintroduction des taux d’intérêt négatifs restent élevés. Les rendements des obligations d’État à 10 ans ont nettement augmenté ces derniers jours, dépassant 0,3 %, ce qui réduit la probabilité d’une baisse des taux d’intérêt.
  • La BCE se prononcera sur sa politique monétaire le 18 décembre. Comme en Suisse, elle devrait maintenir ses taux directeurs inchangés, comme l’ont laissé entendre diverses déclarations de membres de la banque centrale ces dernières semaines. Le taux d’inflation dans la zone euro, qui s’est établi à 2,2 % en ­novembre, est pratiquement conforme à l’objectif fixé et justifie une pause.
  • La Banque du Japon devrait quant à elle relever ses taux d’intérêt de 0,25 point de pourcentage le 19 décembre. Une appréciation du yen est à prévoir.

Suisse : taux directeur de la BNS, Saron 6 mois et rendement des obligations fédérales à 10 ans (3 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Prévisions d’inflation, variation annuelle, 6 ans

Source : Bloomberg Finance L.P.

Obligations : marchés obligataires légèrement plus faibles

  • Actuellement, les obligations d’État à 10 ans rapportent environ 4,2 % aux États-Unis, 2,9 % en Allemagne et 0,3 % en Suisse. Cela représente une légère augmentation au cours des dernières semaines.
  • Ces rendements légèrement plus élevés sont principalement dus, en Europe, à la « réforme des retraites » en Allemagne. L’État continue de dépenser sans compter. Il est étonnant que les marchés obligataires n’intègrent pas de prime de risque malgré l’aggravation constante de la dette publique. Les investisseurs s’attendent à une intervention potentielle des banques centrales (assouplissement quantitatif) en faveur des marchés obligataires si les rendements augmentent de manière excessive. L’objectif de stabilité des marchés obligataires serait ainsi atteint sans intervention concrète. La BCE est particulièrement sollicitée à cet égard.

Taux d’intérêt des obligations d’État à 10 ans en % (5 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Actions : un rôle moteur pour les marchés américains

  • Le Nasdaq et le S&P 500 progressent cette année de respectivement 21 % et 17 % en monnaie locale et atteignent presque leur plus haut niveau historique. La correction de novembre a déjà été compensée. La question de la valorisation de certains secteurs, notamment ceux liés à l’intelligence artificielle, continue de faire l’objet de vifs débats. Les LBO ou acquisitions financées par des capitaux externes apparaissent comme le nouveau moteur des marchés boursiers américains. Ce phénomène s’inscrit également dans la phase tardive d’un cycle de marché.
  • En Europe, les marchés boursiers restent solides, malgré des données fondamentales peu encourageantes. Le SMI a également rattrapé son retard ces derniers temps, notamment grâce au soutien bienvenu du poids lourd Roche, et affiche une hausse d’environ 12 % depuis le début de l’année, retrouvant ainsi son plus haut niveau annuel.
  • À moyen terme, nous pensons que les droits de douane et la pression inflationniste persistante freineront la propension des entreprises à investir et la propension des ménages à consommer. Nous maintenons toutefois notre évaluation prudente mais constructive des marchés boursiers. Dans le même temps, nous rappelons que les valorisations dans plusieurs segments de marché, notamment aux États-Unis, ont déjà considérablement augmenté, ce qui accroît la vulnérabilité aux corrections. Au sein de notre allocation en actions, nous sous-pondérons tactiquement les États-Unis.

Marchés des actions : performance depuis le 1.1.2025, indexée, en monnaie locale

Source : Bloomberg Finance L.P.

Devises : le dollar américain se stabilise

  • Le dollar américain a perdu environ 12 % de sa valeur par rapport au franc suisse au cours de l’année et oscille actuellement autour de 0,80. À court terme, une certaine stabilisation semble se dessiner. À moyen terme, nous prévoyons toutefois une nouvelle baisse du dollar américain, car la confiance dans la monnaie de référence mondiale s’érode de plus en plus en raison de la politique commerciale agressive des États-Unis et des attaques politiques contre l’indépendance de la Réserve fédérale américaine.
  • Le cours EUR/CHF a atteint un nouveau plus bas à 0,92. Il semble que l’incertitude politique en Europe, notamment en France, commence à influencer nettement le taux de change. Nous continuons à tabler sur une demande élevée et durable pour le franc suisse, car les capitaux mondiaux affluent vers la Suisse malgré des taux d’intérêt très bas. Cela souligne le fait que pour de nombreux investisseurs internationaux, la sécurité et la stabilité sont actuellement plus importantes que le rendement.

Euro et dollar face au franc suisse (12 mois)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Or : évolution volatile des cours

  • Le prix de l’or a connu des fluctuations importantes ces dernières semaines, déclenchées par une vague massive de spéculation, alimentée principalement par une forte demande des acteurs du marché asiatique. En Inde, les importations ont atteint leur plus haut niveau depuis plus de dix ans à l’approche des fêtes (Dhanteras, Diwali), tandis qu’en Chine, selon le World Gold Council, une augmentation significative de la demande a été enregistrée dans les segments du commerce de gros et des ETF.
  • À son plus haut niveau, le prix de l’once d’or a atteint près de 4’400 dollars américains, établissant ainsi un nouveau record. Entretemps, toutefois, la dynamique s’est nettement affaiblie : la correction de ces derniers jours a ramené le prix à environ 4’000 dollars américains l’once. Le prix au kilo en francs suisses est autour de 106’000.
  • Nous considérons que la forte hausse récente était nettement exagérée et principalement due à des flux spéculatifs à court terme. La correction qui a suivi était à notre avis saine et nécessaire, car elle a éliminé du marché une grande partie des positions purement spéculatives. Nous maintenons notre évaluation à long terme de l’or comme un actif réel solide avec des propriétés de préservation de valeur.

Indices des matières premières (12 mois)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Objectifs de cours pour le S&P 500 en 2026 entre 5’750 et 8’100

  • Pour 2025, la moyenne des estimations des analystes pour le S&P 500 est légèrement inférieure au niveau actuel de l’indice. La prévision la plus fréquemment citée est de 7’000 points. L’indice aurait donc encore un potentiel de hausse modéré jusqu’à la fin de l’année et pourrait augmenter sa performance annuelle jusqu’à +20 %, mais uniquement en dollars américains. Par rapport au franc suisse, le dollar a perdu environ 12 % de sa valeur depuis le début de l’année.
  • Les prévisions des analystes pour 2026 varient largement entre 5’750 et 8’100 points, la moyenne se situant autour de 7’420. Cela correspondrait à une hausse attendue d’environ 8 %.
  • La tendance favorable en matière d’évolution des bénéfices devrait se poursuivre. La croissance devrait s’accélérer considérablement en dehors des sept méga-valeurs et continuer à réduire l’écart avec celles-ci.
  • Selon Bloomberg, les estimations moyennes des bénéfices des entreprises de l’indice à la fin de 2026 s’élèvent à 301 dollars, tandis que FactSet table sur un bénéfice indiciel de 309 dollars. Il en résulte une croissance annuelle des bénéfices pour l’ensemble du marché de près de respectivement 12 % et 14,75 %.
  • Sur la base de ces prévisions, le ratio cours/bénéfice s’établit à environ 24,7x et 24x, ce qui est élevé par rapport aux niveaux historiques. Les prévisions de bénéfices élevés s’accompagnent donc également de valorisations élevées. Toutefois, si les ­premières se confirment, les marchés boursiers mondiaux devraient connaître une année réjouissante, d’autant plus que le marché américain joue un rôle particulier en raison de sa taille.

Prévisions de cours pour le S&P 500 en 2026

Source : Bloomberg Finance L.P.

Une année mouvementée, mais une croissance résiliente

  • Le modèle prévisionnel de la banque centrale d’Atlanta table sur une croissance solide du PIB de 3,5 % pour le troisième trimestre. Les chiffres officiels, retardés par le shutdown, ne seront publiés que le 23 décembre.
  • Les indicateurs de confiance des consommateurs et des petites entreprises aux États-Unis s’améliorent et l’effet de richesse résultant des gains boursiers laisse également présager une croissance économique solide au dernier trimestre.
  • Ni le ralentissement du marché du travail ni le shutdown ne semblent avoir d’impact négatif sur la conjoncture. Les assouplissements fiscaux, monétaires et réglementaires constituent un soutien fondamental. Sur le marché du travail, un nouveau ralentissement n’est pas souhaitable et la Fed s’y oppose par un assouplissement de sa politique monétaire.
  • Dans la zone euro, la politique budgétaire expansionniste est également le principal moteur de la croissance, au détriment d’un déficit budgétaire croissant et d’une dette publique plus élevée. L’Allemagne prévoit un déficit budgétaire d’environ 4 % du PIB pour 2026, ce qui enfreint à nouveau les critères de Maastricht de 1992 et s’explique par des dépenses plus élevées en matière de défense et d’infrastructures.
  • L’indice des directeurs d’achat pour le secteur manufacturier en Suisse se redresse à 49,7 points, se situant ainsi près du seuil de croissance. La réduction rétroactive des droits de douane à la mi-novembre devrait continuer d’améliorer le climat. Le secteur des services, en revanche, est soumis à une forte pression avec une valeur de 45,3. Toutefois, ce secteur d’enquête a récemment fait l’objet de fluctuations importantes et ne s’est guère révélé significatif.
  • Le climat de consommation relevé par le Secrétariat d’État à l’économie affiche une forte reprise, supérieure aux attentes. Les ventes de Noël et la croissance économique devraient en bénéficier.
  • En Chine, en raison d’une reprise timide, affectée par la crise structurelle persistante de l’immobilier, et des tensions géopolitiques persistantes, la croissance en 2025 a été décevante. Nous prévoyons une légère reprise pour la nouvelle année grâce aux programmes d’investissement public du gouvernement, qui devraient également bénéficier de la politique monétaire expansionniste de la Banque populaire de Chine et favoriser le redressement économique.

États-Unis : modèle de prévision GDPNow de la Fed d’Atlanta

Source : Bloomberg Finance L.P.

Suisse : indice des directeurs d’achat dans le secteur manufacturier, 6 ans

Source : Bloomberg Finance L.P.

Décisions des banques centrales conformes aux attentes

  • Le mandat de Jerome Powell en tant que président de la Fed expire en mai 2026. Parmi les candidats, Kevin Hassett apparaît comme le successeur le plus probable. Hassett est actuellement directeur du Conseil économique national et donc conseiller économique en chef de l’administration Trump. Il est partisan, pour la banque centrale américaine, d’une politique monétaire expansionniste, favorable à l’économie et proche du gouvernement. Il en résulterait une mise en péril de l’indépendance de la Fed. Cela rappelle la poussée inflationniste des années 1970 déclenchée par Nixon et le président de la Fed, Burns.
  • La Réserve fédérale a abaissé ses taux directeurs pour la troisième fois consécutive cette année, de 25 points de base, à 3,50–3,75 %. Cette nouvelle mesure a été justifiée par les signes de faiblesse du marché du travail, mais n’a pas fait l’unanimité. En raison du blocage budgétaire qui a duré 43 jours, on manque aussi de données officielles importantes sur l’inflation, qui tend à continuer de progresser, car les effets des droits de douane se répercutent au moins en partie sur la chaîne de valeur. Jerome Powell tempère les espoirs de nouvelles mesures. Pour 2026, la Fed ne prévoit plus qu’une seule baisse des taux d’intérêt, justifiant cette décision par une diminution des incertitudes.
  • Il a également été décidé d’effectuer des achats de bons du ­Trésor à court terme afin de garantir des réserves suffisantes et de soutenir la gestion du taux directeur.
  • Les mesures prises par la Fed ont été accueillies favorablement sur les marchés des actions et des changes.
  • Comme prévu, la BNS a maintenu son taux directeur à 0 %. Bien que l’inflation ait un peu baissé ces derniers mois, une légère hausse à 0,6 % est attendue à moyen terme jusqu’en 2027. En outre, les perspectives économiques se seraient améliorées grâce à la baisse des droits de douane et à une meilleure conjoncture mondiale. La banque centrale se réserve le droit d’intervenir sur le marché des devises si nécessaire. Les obstacles à la réintroduction des taux d’intérêt négatifs restent élevés. Les rendements des obligations d’État à 10 ans ont nettement augmenté ces derniers jours, dépassant 0,3 %, ce qui réduit la probabilité d’une baisse des taux d’intérêt.
  • La BCE se prononcera sur sa politique monétaire le 18 décembre. Comme en Suisse, elle devrait maintenir ses taux directeurs inchangés, comme l’ont laissé entendre diverses déclarations de membres de la banque centrale ces dernières semaines. Le taux d’inflation dans la zone euro, qui s’est établi à 2,2 % en ­novembre, est pratiquement conforme à l’objectif fixé et justifie une pause.
  • La Banque du Japon devrait quant à elle relever ses taux d’intérêt de 0,25 point de pourcentage le 19 décembre. Une appréciation du yen est à prévoir.

Suisse : taux directeur de la BNS, Saron 6 mois et rendement des obligations fédérales à 10 ans (3 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Prévisions d’inflation, variation annuelle, 6 ans

Source : Bloomberg Finance L.P.

Obligations : marchés obligataires légèrement plus faibles

  • Actuellement, les obligations d’État à 10 ans rapportent environ 4,2 % aux États-Unis, 2,9 % en Allemagne et 0,3 % en Suisse. Cela représente une légère augmentation au cours des dernières semaines.
  • Ces rendements légèrement plus élevés sont principalement dus, en Europe, à la « réforme des retraites » en Allemagne. L’État continue de dépenser sans compter. Il est étonnant que les marchés obligataires n’intègrent pas de prime de risque malgré l’aggravation constante de la dette publique. Les investisseurs s’attendent à une intervention potentielle des banques centrales (assouplissement quantitatif) en faveur des marchés obligataires si les rendements augmentent de manière excessive. L’objectif de stabilité des marchés obligataires serait ainsi atteint sans intervention concrète. La BCE est particulièrement sollicitée à cet égard.

Taux d’intérêt des obligations d’État à 10 ans en % (5 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Actions : un rôle moteur pour les marchés américains

  • Le Nasdaq et le S&P 500 progressent cette année de respectivement 21 % et 17 % en monnaie locale et atteignent presque leur plus haut niveau historique. La correction de novembre a déjà été compensée. La question de la valorisation de certains secteurs, notamment ceux liés à l’intelligence artificielle, continue de faire l’objet de vifs débats. Les LBO ou acquisitions financées par des capitaux externes apparaissent comme le nouveau moteur des marchés boursiers américains. Ce phénomène s’inscrit également dans la phase tardive d’un cycle de marché.
  • En Europe, les marchés boursiers restent solides, malgré des données fondamentales peu encourageantes. Le SMI a également rattrapé son retard ces derniers temps, notamment grâce au soutien bienvenu du poids lourd Roche, et affiche une hausse d’environ 12 % depuis le début de l’année, retrouvant ainsi son plus haut niveau annuel.
  • À moyen terme, nous pensons que les droits de douane et la pression inflationniste persistante freineront la propension des entreprises à investir et la propension des ménages à consommer. Nous maintenons toutefois notre évaluation prudente mais constructive des marchés boursiers. Dans le même temps, nous rappelons que les valorisations dans plusieurs segments de marché, notamment aux États-Unis, ont déjà considérablement augmenté, ce qui accroît la vulnérabilité aux corrections. Au sein de notre allocation en actions, nous sous-pondérons tactiquement les États-Unis.

Marchés des actions : performance depuis le 1.1.2025, indexée, en monnaie locale

Source : Bloomberg Finance L.P.

Devises : le dollar américain se stabilise

  • Le dollar américain a perdu environ 12 % de sa valeur par rapport au franc suisse au cours de l’année et oscille actuellement autour de 0,80. À court terme, une certaine stabilisation semble se dessiner. À moyen terme, nous prévoyons toutefois une nouvelle baisse du dollar américain, car la confiance dans la monnaie de référence mondiale s’érode de plus en plus en raison de la politique commerciale agressive des États-Unis et des attaques politiques contre l’indépendance de la Réserve fédérale américaine.
  • Le cours EUR/CHF a atteint un nouveau plus bas à 0,92. Il semble que l’incertitude politique en Europe, notamment en France, commence à influencer nettement le taux de change. Nous continuons à tabler sur une demande élevée et durable pour le franc suisse, car les capitaux mondiaux affluent vers la Suisse malgré des taux d’intérêt très bas. Cela souligne le fait que pour de nombreux investisseurs internationaux, la sécurité et la stabilité sont actuellement plus importantes que le rendement.

Euro et dollar face au franc suisse (12 mois)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Or : évolution volatile des cours

  • Le prix de l’or a connu des fluctuations importantes ces dernières semaines, déclenchées par une vague massive de spéculation, alimentée principalement par une forte demande des acteurs du marché asiatique. En Inde, les importations ont atteint leur plus haut niveau depuis plus de dix ans à l’approche des fêtes (Dhanteras, Diwali), tandis qu’en Chine, selon le World Gold Council, une augmentation significative de la demande a été enregistrée dans les segments du commerce de gros et des ETF.
  • À son plus haut niveau, le prix de l’once d’or a atteint près de 4’400 dollars américains, établissant ainsi un nouveau record. Entretemps, toutefois, la dynamique s’est nettement affaiblie : la correction de ces derniers jours a ramené le prix à environ 4’000 dollars américains l’once. Le prix au kilo en francs suisses est autour de 106’000.
  • Nous considérons que la forte hausse récente était nettement exagérée et principalement due à des flux spéculatifs à court terme. La correction qui a suivi était à notre avis saine et nécessaire, car elle a éliminé du marché une grande partie des positions purement spéculatives. Nous maintenons notre évaluation à long terme de l’or comme un actif réel solide avec des propriétés de préservation de valeur.

Indices des matières premières (12 mois)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Downloads


La présente publication sert uniquement à des fins informatives. Il ne s’agit ni d’une offre ni d’une recommandation d’acquisition ou de vente d’instruments financiers ou de prestations bancaires. La publication a été créée avec le concours d’Aquila. Nous n’en garantissons pas l’exactitude ni l’exhaustivité.

← Retour