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Flash Placements Rétrospective 2025 – perspectives 2026

La conjoncture suisse s'est récemment montrée volatile : les effets d'anticipation liés aux livraisons anticipées ont soutenu le premier trimestre, tandis que la réduction des stocks a freiné le deuxième trimestre et que la hausse des droits de douane américains a pesé sur le troisième trimestre. Néanmoins, la consommation privée et les perspectives globales restent étonnamment solides.

09.12.2025

La croissance de l’économie suisse reflète de manière exemplaire la politique douanière des États-Unis et son impact sur le commerce mondial. Au premier trimestre, une forte hausse de 0,7% et des livraisons américaines anticipées pour con­tourner des droits de douane menaçants ont soutenu l’activité. Au deuxième trimestre, la réduction des stocks qui a suivi a freiné la croissance à 0,2%, avant qu’au troisième trimestre, l’augmentation soudaine des droits à 39% ne provoque un recul de –0,7%, affectant particulièrement l’industrie manufacturière. Toutefois, un climat de consommation positif et des indicateurs avancés laissent présager des perspectives favorables pour la croissance et les marchés actions.

Des rendements en divergence

Les banques centrales de la zone euro et de la Suisse ont récemment maintenu leurs taux directeurs inchangés et devraient poursuivre ainsi l’an prochain. Comme les taux dans la zone euro correspondent au niveau de l’inflation, la BCE se trouve dans une impasse ; des mesures supplémentaires ne sont pas attendues dans l’immédiat. En Suisse, nous n’anticipons pas de baisse des taux: des taux négatifs ne seraient envisageables que si le franc s’appréciait fortement et si le risque d’une déflation durable augmentait. Aux États-Unis, malgré une inflation élevée, nous prévoyons de nouveaux assouplissements, la pression politique sur la Fed étant forte et les signes de faiblesse du marché du travail s’accentuant. Au Japon, la Banque centrale subit une pression croissante pour relever ses taux afin de contrer l’inflation montante.

L’intelligence artificielle (IA) stimule les investissements et les marchés actions

L’IA reste le moteur des investissements élevés dans le secteur et de la progression générale des indices boursiers. Les inquiétudes liées à une surchauffe de l’IA et aux valorisations élevées aux États-Unis pourraient accroître la volatilité, mais offrent selon nous de bonnes opportunités d’entrée. Les autorisations de construire, les capacités de transmission de données et l’approvisionnement en électricité deviennent des facteurs de plus en plus limitatifs. Les entreprises de services publics et de télécommunication devraient attirer davantage l’attention des investisseurs.

Une dynamique économique en K en Suisse

On parle d’une dynamique économique en K lorsque certains secteurs évoluent dans des directions opposées – un phénomène observé actuellement dans de nombreux pays, y compris en Suisse. Alors que le secteur des services croît solidement depuis des années, l’industrie (hors pharmaceutique) est en contraction depuis 2023. Les timides signes de reprise ont été annihilés cette année par les droits de douane américains. La réduction à 15% devrait toutefois améliorer les perspectives. L’économie suisse est également portée par une consommation intérieure privée robuste, ce qui devrait rester le cas.

Shutdown – Fermeture partielle de l’administration fédérale

En septembre 2025, le Congrès américain n’a pas réussi à s’entendre sur un budget pour la nouvelle année, entraînant la fermeture partielle de l’administration fédérale faute de moyens financiers et la mise en congé forcé de nombreux employés. En raison du manque de volonté de compromis entre Trump et le Parti démocrate, le plus long shutdown de l’histoire a débuté le 1er octobre et duré 43 jours. Grâce au ralliement de certains élus démocrates, un budget transitoire a pu être adopté fin janvier. Le quatrième trimestre, crucial avec Thanksgiving et Noël, devrait être sauvé, mais le shutdown pèse tout de même sur la croissance. Comme le budget n’est assuré que jusqu’à fin janvier, une nouvelle paralysie menace.

Conflit commercial

Les droits de douane imposés par le gouvernement américain ont été l’un des principaux thèmes de l’année 2025. Ils constituent un moyen de pression et demeurent imprévisibles. Bien qu’ils aient pu être partiellement réduits dans le cadre de négociations bilatérales, ils ont nettement augmenté sur l’ensemble de l’année, entravant toujours les flux commerciaux et la croissance mondiale. La volonté inattendue de compromis des États-Unis envers des pays comme la Chine reflète la vulnérabilité de leur économie, car des contingents plus faibles sur les terres rares pénalisent fortement le secteur technologique et de la défense.

Evolution du PIB réel

Des marchés actions résilients

Les marchés actions mondiaux ont été très volatils au cours de l’année, influencés par la politique commerciale américaine et – du point de vue du franc – par la dépréciation du dollar. De bonnes perspectives conjoncturelles et un secteur technologique solide soutiennent une vision positive des marchés actions. La «vieille économie» rattrape également son retard en termes de dynamique des bénéfices. La zone euro et la Suisse devraient mieux s’en sortir que les États-Unis grâce à des valorisations attractives. Compte tenu des risques géopolitiques, nous recommandons une large diversification mondiale, avec des préférences pour la technologie, les services publics, la santé, 
la défense, la communication et les matières premières.

En 2025, les métaux précieux ont particulièrement bien performé. De nombreux facteurs d’incertitude et la faiblesse du dollar continuent d’apporter un soutien, si bien que nous conservons une opinion positive à court terme. Toutefois, les fortes hausses enregistrées l’an dernier seront difficiles à répéter. Les problèmes d’approvisionnement en aluminium et en cuivre ont tiré les métaux industriels vers le haut, tandis que l’augmentation de la production de l’OPEP+ a pesé sur les matières premières éner­gétiques. L’offre et la demande se rapprochent désormais d’un équilibre, et les bonnes perspectives économiques soutiennent les prix.

Performances sur les marchés financiers

Performance marchés des actions et matières premières

Banques centrales sur des trajectoires divergentes

Le taux de change euro–franc devrait rester relativement stable dans une fourchette étroite entre 0,92 et 0,98, notamment en raison des politiques monétaires parallèles des deux banques centrales. Après la nette dépréciation du dollar d’environ 12% 
en 2025, nous anticipons une évolution plus stable face au franc. Une évolution latérale entre 0,78 et 0,82 nous paraît un scénario plausible. Une légère baisse en dessous de ces niveaux ne peut être exclue.

Marchés obligataires

Les emprunts d’État semblent attractifs, mais leurs rendements élevés reflètent des risques importants dans un contexte de débat de plus en plus critique sur l’endettement public. Les forts déficits pèsent sur la confiance aussi bien aux États-Unis qu’en Europe, notamment en France, où les incertitudes politiques et les réformes bloquées aggravent la situation budgétaire. Les obligations d’État japonaises à 10 ans se rapprochent de 2% – un plus haut depuis 20 ans – et les 30 ans atteignent un record historique à 3,4%. Sur les obligations d’entreprises, de qualité élevée comme plus faible, nous restons prudents: les primes de risque sont historiquement faibles et offrent peu de marge. Nous privilégions les émetteurs de haute qualité avec des échéances courtes à moyennes. Compte tenu des perspectives positives pour les actions, les obligations convertibles apparaissent également attractives.

Rendements d’obligations d’État à dix ans en %

Des rendements en divergence

Les banques centrales de la zone euro et de la Suisse ont récemment maintenu leurs taux directeurs inchangés et devraient poursuivre ainsi l’an prochain. Comme les taux dans la zone euro correspondent au niveau de l’inflation, la BCE se trouve dans une impasse ; des mesures supplémentaires ne sont pas attendues dans l’immédiat. En Suisse, nous n’anticipons pas de baisse des taux: des taux négatifs ne seraient envisageables que si le franc s’appréciait fortement et si le risque d’une déflation durable augmentait. Aux États-Unis, malgré une inflation élevée, nous prévoyons de nouveaux assouplissements, la pression politique sur la Fed étant forte et les signes de faiblesse du marché du travail s’accentuant. Au Japon, la Banque centrale subit une pression croissante pour relever ses taux afin de contrer l’inflation montante.

L’intelligence artificielle (IA) stimule les investissements et les marchés actions

L’IA reste le moteur des investissements élevés dans le secteur et de la progression générale des indices boursiers. Les inquiétudes liées à une surchauffe de l’IA et aux valorisations élevées aux États-Unis pourraient accroître la volatilité, mais offrent selon nous de bonnes opportunités d’entrée. Les autorisations de construire, les capacités de transmission de données et l’approvisionnement en électricité deviennent des facteurs de plus en plus limitatifs. Les entreprises de services publics et de télécommunication devraient attirer davantage l’attention des investisseurs.

Une dynamique économique en K en Suisse

On parle d’une dynamique économique en K lorsque certains secteurs évoluent dans des directions opposées – un phénomène observé actuellement dans de nombreux pays, y compris en Suisse. Alors que le secteur des services croît solidement depuis des années, l’industrie (hors pharmaceutique) est en contraction depuis 2023. Les timides signes de reprise ont été annihilés cette année par les droits de douane américains. La réduction à 15% devrait toutefois améliorer les perspectives. L’économie suisse est également portée par une consommation intérieure privée robuste, ce qui devrait rester le cas.

Shutdown – Fermeture partielle de l’administration fédérale

En septembre 2025, le Congrès américain n’a pas réussi à s’entendre sur un budget pour la nouvelle année, entraînant la fermeture partielle de l’administration fédérale faute de moyens financiers et la mise en congé forcé de nombreux employés. En raison du manque de volonté de compromis entre Trump et le Parti démocrate, le plus long shutdown de l’histoire a débuté le 1er octobre et duré 43 jours. Grâce au ralliement de certains élus démocrates, un budget transitoire a pu être adopté fin janvier. Le quatrième trimestre, crucial avec Thanksgiving et Noël, devrait être sauvé, mais le shutdown pèse tout de même sur la croissance. Comme le budget n’est assuré que jusqu’à fin janvier, une nouvelle paralysie menace.

Conflit commercial

Les droits de douane imposés par le gouvernement américain ont été l’un des principaux thèmes de l’année 2025. Ils constituent un moyen de pression et demeurent imprévisibles. Bien qu’ils aient pu être partiellement réduits dans le cadre de négociations bilatérales, ils ont nettement augmenté sur l’ensemble de l’année, entravant toujours les flux commerciaux et la croissance mondiale. La volonté inattendue de compromis des États-Unis envers des pays comme la Chine reflète la vulnérabilité de leur économie, car des contingents plus faibles sur les terres rares pénalisent fortement le secteur technologique et de la défense.

Evolution du PIB réel

Des marchés actions résilients

Les marchés actions mondiaux ont été très volatils au cours de l’année, influencés par la politique commerciale américaine et – du point de vue du franc – par la dépréciation du dollar. De bonnes perspectives conjoncturelles et un secteur technologique solide soutiennent une vision positive des marchés actions. La «vieille économie» rattrape également son retard en termes de dynamique des bénéfices. La zone euro et la Suisse devraient mieux s’en sortir que les États-Unis grâce à des valorisations attractives. Compte tenu des risques géopolitiques, nous recommandons une large diversification mondiale, avec des préférences pour la technologie, les services publics, la santé, 
la défense, la communication et les matières premières.

En 2025, les métaux précieux ont particulièrement bien performé. De nombreux facteurs d’incertitude et la faiblesse du dollar continuent d’apporter un soutien, si bien que nous conservons une opinion positive à court terme. Toutefois, les fortes hausses enregistrées l’an dernier seront difficiles à répéter. Les problèmes d’approvisionnement en aluminium et en cuivre ont tiré les métaux industriels vers le haut, tandis que l’augmentation de la production de l’OPEP+ a pesé sur les matières premières éner­gétiques. L’offre et la demande se rapprochent désormais d’un équilibre, et les bonnes perspectives économiques soutiennent les prix.

Performances sur les marchés financiers

Performance marchés des actions et matières premières

Banques centrales sur des trajectoires divergentes

Le taux de change euro–franc devrait rester relativement stable dans une fourchette étroite entre 0,92 et 0,98, notamment en raison des politiques monétaires parallèles des deux banques centrales. Après la nette dépréciation du dollar d’environ 12% 
en 2025, nous anticipons une évolution plus stable face au franc. Une évolution latérale entre 0,78 et 0,82 nous paraît un scénario plausible. Une légère baisse en dessous de ces niveaux ne peut être exclue.

Marchés obligataires

Les emprunts d’État semblent attractifs, mais leurs rendements élevés reflètent des risques importants dans un contexte de débat de plus en plus critique sur l’endettement public. Les forts déficits pèsent sur la confiance aussi bien aux États-Unis qu’en Europe, notamment en France, où les incertitudes politiques et les réformes bloquées aggravent la situation budgétaire. Les obligations d’État japonaises à 10 ans se rapprochent de 2% – un plus haut depuis 20 ans – et les 30 ans atteignent un record historique à 3,4%. Sur les obligations d’entreprises, de qualité élevée comme plus faible, nous restons prudents: les primes de risque sont historiquement faibles et offrent peu de marge. Nous privilégions les émetteurs de haute qualité avec des échéances courtes à moyennes. Compte tenu des perspectives positives pour les actions, les obligations convertibles apparaissent également attractives.

Rendements d’obligations d’État à dix ans en %

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La présente publication sert uniquement à des fins informatives. Il ne s’agit ni d’une offre ni d’une recommandation d’acquisition ou de vente d’instruments financiers ou de prestations bancaires. La publication a été créée avec le concours d’Aquila. Nous n’en garantissons pas l’exactitude ni l’exhaustivité.

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