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Flash Placements Avril 2025

Le modèle de la Fed prévoit une croissance américaine plus faible, mais elle est volatile. L'Allemagne assouplit le frein à l'endettement, ce qui rend optimiste au niveau régional. L'inflation baisse, mais reste au-dessus de 2 %, la politique pourrait la stimuler.

27.03.2025

Executive Summary

  • Le modèle de prévision de la Fed d’Atlanta fait état d’un net recul du produit intérieur brut américain pour le premier trimestre. Le modèle est toutefois soumis à de fortes variations et est marqué par quelques éléments particuliers.
  • Nous avons également réduit nos attentes concernant la croissance économique américaine.
  • L’Allemagne assouplit le frein à l’endettement pour les ­dépenses de défense et d’infrastructure. Cela améliore les attentes pour toute la zone.
  • L’inflation est en baisse, mais reste supérieure à l’objectif de 2 % dans la plupart des économies.
  • Des changements politiques pourraient avoir des effets inflationnistes.

Modèle GDPNow d’Atlanta

  • La Federal Reserve Bank of Atlanta a développé un modèle qui permet d’estimer la croissance actuelle.
  • Depuis le début du mois de mars, le modèle GDPNow prévoit une contraction économique pour la première fois depuis juin 2022. Comme le modèle considère le trimestre actuel, la corrélation avec la croissance trimestrielle du produit intérieur brut américain est historiquement assez fiable.
  • Le modèle se base sur des données économiques qui sont publiées régulièrement et intégrées en continu dans le modèle. Il s’agit par exemple de la consommation privée, des dépenses publiques, de la production industrielle, des ventes au détail ou de la balance commerciale.
  • Selon l’estimation la plus récente du 18 mars, le modèle prévoit un recul de 1,8 % pour le premier trimestre 2025. Le déficit record de la balance commerciale de –131,4 milliards de dollars en janvier a eu un impact négatif considérable. Ce déficit a toutefois été largement affecté par l’augmentation inhabituelle des importations d’or et par l’action des entreprises qui ont voulu se protéger contre les menaces de droits de douane par des importations anticipées.
  • En ce qui concerne l’évolution du PIB pour le premier trimestre, la magnitude importe moins que la direction, et celle-ci est à la baisse.
  • L’une des faiblesses du modèle est toutefois sa grande sensibi­lité aux nouvelles données. 

Modèle GDPNow d’Atlanta vs. croissance du PIB américain (10 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P., les fluctuations massives de 2020/21 sont masquées

L’incertitude politique influence négativement les perspectives

  • Malgré les fortes incertitudes, l’économie américaine reste en bonne forme. Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 2,3 % au quatrième trimestre. La banque centrale américaine (Fed) a récemment abaissé ses prévisions de croissance à 1,7 %, tenant ainsi compte de l’incertitude accrue.
  • Le nouveau gouvernement vise des changements politiques importants dans quatre domaines différents : commerce, immigration, fiscalité et réglementation. Des enquêtes récentes auprès des ménages et des entreprises indiquent une incertitude accrue quant aux perspectives économiques. Il reste à voir quel sera l’impact sur les dépenses de consommation et les investissements futurs.
  • Les conditions du marché du travail se sont normalisées, mais restent solides. En raison du programme d’amélioration de l’efficacité d’Elon Musk, le nombre de personnes licenciées augmente toutefois et les entreprises privées contribuent également à cette hausse. L’enquête de Challenger, Gray & Christmas sur les suppressions d’emplois annoncées est passée d’un peu moins de 50 000 à plus de 172 000 en février, soit plus du triple. Par rapport à la même période de l’année précédente, cela représente également un doublement. C’est en période de pandémie que des valeurs aussi élevées ont été enregistrées pour la dernière fois. Pendant ce temps, le taux de chômage augmente légèrement pour atteindre 4,1 %.
  • Le Bundestag et le Bundesrat allemands ont approuvé l’assouplissement du frein à l’endettement pour les dépenses de défense et la création d’un fonds spécial de 500 milliards d’euros pour les investissements dans les infrastructures. Ce paquet financier n’est toutefois pas isolé dans la zone euro.
  • Les dépenses supplémentaires et l’espoir d’un gouvernement allemand plus stable et plus favorable à l’économie éclaircissent les perspectives économiques et augmentent la sécurité et la stabilité en Europe. Les prises de position de nombreux hommes politiques allemands - y compris celles de Friedrich Merz – mettent l‘accent sur une utilisation d’investissement responsable, ciblée et efficace des fonds supplémentaires.
  • Pour la Suisse également, on s’attend à ce que le baromètre de confiance établi par le KOF reparte à la hausse.
  • Les projections macroéconomiques pour l’Europe et la Suisse indiquent donc une tendance positive à la croissance pour les deux prochaines années, alors que les prévisions pour les ­États-Unis signalent un ralentissement.

Incertitude politico-économique aux États-Unis (30 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Anticipations ZEW et Ifo (20 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

L’inflation «temporaire» permet de baisses des taux d’intérêt

  • Aux États-Unis - comme dans certains autres pays - l’inflation continue de baisser, mais se rapproche de l’objectif à long terme de 2 %. La Réserve fédérale américaine prévoit que l’objectif de 2 % soit atteint d’ici à 2027.
  • Nous nous attendons à ce que l’inflation reste nettement supérieure à l’objectif de 2 % dans les mois à venir. De nombreux indicateurs avancés laissent entrevoir une poussée inflationniste parfois importante. Les prix à la consommation réagissent habituellement avec un certain retard à ces indicateurs.
  • Les chiffres actuels de l’inflation, encore en baisse, permettent toutefois aux banques centrales de continuer à assouplir leur politique monétaire au cours de l’année.
  • Comme prévu et jusqu’à nouvel ordre, la Fed maintient son taux directeur entre 4,25 et 4,50 %. Le marché a toutefois été positivement surpris par la décision de réduire les rachats d’obligations de 25 milliards de dollars à 5 milliards de dollars à partir d’avril.
  • Le nouveau gouvernement aspire à des changements politiques importants et accroît l’incertitude quant aux perspectives économiques. Il convient de séparer les évolutions concrètes du bruit de fond. Dans ce contexte, la Fed signale qu’elle n’est pas pressée de réagir aux changements. Au second semestre, des baisses de taux d’intérêt allant jusqu’à 75 points de base sont intégrées dans les anticipations de prix.
  • Les effets des droits de douane punitifs réciproques annoncés sont spécialement dans la ligne de mire des banquiers centraux.
  • La BNS a abaissé son taux directeur pour la cinquième fois consécutive – de 25 points de base à 0,25 %. Elle réagit ainsi à une faible croissance économique et à une très faible inflation de 0,3 % ainsi qu’à un franc suisse fort. Cette mesure était largement attendue par le marché. Une nouvelle baisse des taux n’est plus anticipée pour le moment.
  • La banque centrale britannique a laissé son taux directeur inchangé à 4,50 % et a mis en garde contre les risques d’inflation dus à des facteurs externes, comme les droits de douane punitifs. Compte tenu du marasme économique persistant, des baisses progressives des taux d’intérêt sont toutefois possibles d’ici la fin de l’année.
  • Pour la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) du 17 avril, les acteurs du marché s’attendent à un assouplissement de la politique monétaire de 0,25 point de pourcentage. Une nouvelle étape est attendue d’ici la fin de l’année.
  • On attend de la Banque du Japon qu’elle resserre encore sa ­politique monétaire.

Inflation sous-jacente – variation annuelle en % (10 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Indicateurs avancés – évolution des prix vs. indice des prix à la consommation en %

Source : Bloomberg Finance L.P.

Obligations : volatilité accrue

  • Actuellement, les rendements des emprunts d’État à 10 ans sont de 4,3 % aux États-Unis, de 2,8 % en Allemagne et de 0,6 % en Suisse. La hausse des rendements américains redoutée à la suite des mesures annoncées par l’administration Trump n’a pas (encore) eu lieu. Bien au contraire : la nervosité sur les marchés des actions (récession américaine ?) a récemment fait baisser les rendements aux États-Unis.
  • La détérioration de la confiance des consommateurs aux ­États-Unis et les déclarations des responsables politiques indiquant une «récession forcée» sont également visibles dans les spreads de crédit – même si, historiquement, les spreads n’ont que légèrement augmenté jusqu’à présent.
  • En Europe, la situation est différente : les rendements ont ­nettement augmenté en raison de l’annonce de nouveaux programmes budgétaires financés par la dette (armement, infrastructures).
  • Nous continuons à ne considérer cette classe d’actifs que comme modérément intéressante et, en cas de besoin d’investissement, notre préférence irait à des titres de haute qualité (« investment grade » et obligations d’État) et de duration tout au plus moyenne.

Taux d’intérêt des obligations d’État à 10 ans (2 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Actions : les droits de douane gâchent la fête

  • L’ambiance festive sur les marchés boursiers américains est brutalement retombée. Le « changement de camp » de l’administration Trump en Ukraine ainsi que les droits de douane désormais effectivement imposés (et les mesures de rétorsion qui suivront probablement) à l’encontre de différents partenaires commerciaux déstabilisent sensiblement les marchés américains. Wall Street se voit certes toujours confortée dans son attente d’un nouvel « âge d’or » sous la direction de Trump, mais certains indicateurs de croissance aux États-Unis commencent à se retourner lentement et donnent un peu de force aux voix critiques (encore rares).
  • En revanche, la surperformance des marchés d’actions européens est frappante. Alors qu’ils étaient encore boudés à la fin de l’année dernière, ils font désormais l’objet de toutes les attentions. Mais ce sont surtout les investisseurs anglo-saxons qui se sont engagés et qui alimentent l’imagination pour les marchés européens. De plus, contrairement aux données fondamentales, on voit un potentiel d’appréciation de l’euro.
  • Dans l’ensemble, nous restons modérément positifs quant à l’évolution future des marchés des actions. Les déplacements des secteurs de croissance vers d’autres plus défensifs pourraient se poursuivre, tout comme le transfert d capitaux d’investissement des États-Unis vers l’Europe.

Marchés des actions : performance depuis le 1.1.2025, indexée, en monnaie locale

Source : Bloomberg Finance L.P.

Devises : légère baisse du dollar américain

  • Après le rebond du quatrième trimestre 2024, le dollar américain a de nouveau perdu un peu de terrain au cours du premier trimestre 2025. Les écarts de taux d’intérêt ainsi que les différences de politique des banques centrales entre le dollar américain et les principales devises sont, à notre avis, suffisamment intégrés dans les cours. Toutefois, les déclarations de l’administration Trump selon lesquelles le dollar américain serait surévalué et pénaliserait ainsi les exportateurs américains sont source d’inquiétude. Les détenteurs de dollars américains (par exemple les banques centrales étrangères) devraient être taxés. Il est toutefois difficile d’imaginer que les États-Unis veuillent renoncer au privilège de la monnaie commerciale mondiale.
  • Le taux de change EUR/CHF se situait autour de 0,94 depuis quelques mois, mais il a maintenant nettement augmenté pour atteindre 0,96, en raison de l’évolution en Europe. La marge de manœuvre de la BNS pour baisser les taux d’intérêt est limitée. Nous ne nous attendons à une nouvelle plongée dans des taux d’intérêt négatifs en CHF qu’en cas d’extrême urgence.

Euro et dollar contre franc, 1 an

Source : Bloomberg Finance L.P.

Or : de nouvelles sphères

  • Le prix de l’once d’or s’est à nouveau envolé, atteignant un nouveau record de 3’000 USD l’once. Le prix au kilo contre CHF se situe autour de 85’000.–, ce qui constitue également un record. La hausse du prix de l’or se poursuit par rapport à toutes les monnaies.
  • La poursuite de l’assouplissement budgétaire sous forme de gigantesques programmes d’investissement a un effet inflationniste, car il est généralement financé par la dette. Cette hausse continue de l’endettement global est sans doute le principal facteur de hausse du prix de l’or à long terme. Car elle implique une dévaluation rampante des monnaies fiduciaires et pousse ainsi la demande de valeurs réelles comme l’or. Les banques centrales ont anticipé ce phénomène et en achètent depuis des années.
  • En outre, la situation géopolitique toujours très incertaine conduit les investisseurs à s’engager davantage dans les « valeurs refuges ».
  • Pour ces raisons, nous maintenons l’or comme un élément stratégique important du portefeuille. Une éventuelle consolidation devrait être interprétée comme une occasion de continuer à construire des positions.

Or et argent en $ par once (2 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Modèle GDPNow d’Atlanta

  • La Federal Reserve Bank of Atlanta a développé un modèle qui permet d’estimer la croissance actuelle.
  • Depuis le début du mois de mars, le modèle GDPNow prévoit une contraction économique pour la première fois depuis juin 2022. Comme le modèle considère le trimestre actuel, la corrélation avec la croissance trimestrielle du produit intérieur brut américain est historiquement assez fiable.
  • Le modèle se base sur des données économiques qui sont publiées régulièrement et intégrées en continu dans le modèle. Il s’agit par exemple de la consommation privée, des dépenses publiques, de la production industrielle, des ventes au détail ou de la balance commerciale.
  • Selon l’estimation la plus récente du 18 mars, le modèle prévoit un recul de 1,8 % pour le premier trimestre 2025. Le déficit record de la balance commerciale de –131,4 milliards de dollars en janvier a eu un impact négatif considérable. Ce déficit a toutefois été largement affecté par l’augmentation inhabituelle des importations d’or et par l’action des entreprises qui ont voulu se protéger contre les menaces de droits de douane par des importations anticipées.
  • En ce qui concerne l’évolution du PIB pour le premier trimestre, la magnitude importe moins que la direction, et celle-ci est à la baisse.
  • L’une des faiblesses du modèle est toutefois sa grande sensibi­lité aux nouvelles données. 

Modèle GDPNow d’Atlanta vs. croissance du PIB américain (10 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P., les fluctuations massives de 2020/21 sont masquées

L’incertitude politique influence négativement les perspectives

  • Malgré les fortes incertitudes, l’économie américaine reste en bonne forme. Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 2,3 % au quatrième trimestre. La banque centrale américaine (Fed) a récemment abaissé ses prévisions de croissance à 1,7 %, tenant ainsi compte de l’incertitude accrue.
  • Le nouveau gouvernement vise des changements politiques importants dans quatre domaines différents : commerce, immigration, fiscalité et réglementation. Des enquêtes récentes auprès des ménages et des entreprises indiquent une incertitude accrue quant aux perspectives économiques. Il reste à voir quel sera l’impact sur les dépenses de consommation et les investissements futurs.
  • Les conditions du marché du travail se sont normalisées, mais restent solides. En raison du programme d’amélioration de l’efficacité d’Elon Musk, le nombre de personnes licenciées augmente toutefois et les entreprises privées contribuent également à cette hausse. L’enquête de Challenger, Gray & Christmas sur les suppressions d’emplois annoncées est passée d’un peu moins de 50 000 à plus de 172 000 en février, soit plus du triple. Par rapport à la même période de l’année précédente, cela représente également un doublement. C’est en période de pandémie que des valeurs aussi élevées ont été enregistrées pour la dernière fois. Pendant ce temps, le taux de chômage augmente légèrement pour atteindre 4,1 %.
  • Le Bundestag et le Bundesrat allemands ont approuvé l’assouplissement du frein à l’endettement pour les dépenses de défense et la création d’un fonds spécial de 500 milliards d’euros pour les investissements dans les infrastructures. Ce paquet financier n’est toutefois pas isolé dans la zone euro.
  • Les dépenses supplémentaires et l’espoir d’un gouvernement allemand plus stable et plus favorable à l’économie éclaircissent les perspectives économiques et augmentent la sécurité et la stabilité en Europe. Les prises de position de nombreux hommes politiques allemands - y compris celles de Friedrich Merz – mettent l‘accent sur une utilisation d’investissement responsable, ciblée et efficace des fonds supplémentaires.
  • Pour la Suisse également, on s’attend à ce que le baromètre de confiance établi par le KOF reparte à la hausse.
  • Les projections macroéconomiques pour l’Europe et la Suisse indiquent donc une tendance positive à la croissance pour les deux prochaines années, alors que les prévisions pour les ­États-Unis signalent un ralentissement.

Incertitude politico-économique aux États-Unis (30 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Anticipations ZEW et Ifo (20 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

L’inflation «temporaire» permet de baisses des taux d’intérêt

  • Aux États-Unis - comme dans certains autres pays - l’inflation continue de baisser, mais se rapproche de l’objectif à long terme de 2 %. La Réserve fédérale américaine prévoit que l’objectif de 2 % soit atteint d’ici à 2027.
  • Nous nous attendons à ce que l’inflation reste nettement supérieure à l’objectif de 2 % dans les mois à venir. De nombreux indicateurs avancés laissent entrevoir une poussée inflationniste parfois importante. Les prix à la consommation réagissent habituellement avec un certain retard à ces indicateurs.
  • Les chiffres actuels de l’inflation, encore en baisse, permettent toutefois aux banques centrales de continuer à assouplir leur politique monétaire au cours de l’année.
  • Comme prévu et jusqu’à nouvel ordre, la Fed maintient son taux directeur entre 4,25 et 4,50 %. Le marché a toutefois été positivement surpris par la décision de réduire les rachats d’obligations de 25 milliards de dollars à 5 milliards de dollars à partir d’avril.
  • Le nouveau gouvernement aspire à des changements politiques importants et accroît l’incertitude quant aux perspectives économiques. Il convient de séparer les évolutions concrètes du bruit de fond. Dans ce contexte, la Fed signale qu’elle n’est pas pressée de réagir aux changements. Au second semestre, des baisses de taux d’intérêt allant jusqu’à 75 points de base sont intégrées dans les anticipations de prix.
  • Les effets des droits de douane punitifs réciproques annoncés sont spécialement dans la ligne de mire des banquiers centraux.
  • La BNS a abaissé son taux directeur pour la cinquième fois consécutive – de 25 points de base à 0,25 %. Elle réagit ainsi à une faible croissance économique et à une très faible inflation de 0,3 % ainsi qu’à un franc suisse fort. Cette mesure était largement attendue par le marché. Une nouvelle baisse des taux n’est plus anticipée pour le moment.
  • La banque centrale britannique a laissé son taux directeur inchangé à 4,50 % et a mis en garde contre les risques d’inflation dus à des facteurs externes, comme les droits de douane punitifs. Compte tenu du marasme économique persistant, des baisses progressives des taux d’intérêt sont toutefois possibles d’ici la fin de l’année.
  • Pour la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) du 17 avril, les acteurs du marché s’attendent à un assouplissement de la politique monétaire de 0,25 point de pourcentage. Une nouvelle étape est attendue d’ici la fin de l’année.
  • On attend de la Banque du Japon qu’elle resserre encore sa ­politique monétaire.

Inflation sous-jacente – variation annuelle en % (10 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Indicateurs avancés – évolution des prix vs. indice des prix à la consommation en %

Source : Bloomberg Finance L.P.

Obligations : volatilité accrue

  • Actuellement, les rendements des emprunts d’État à 10 ans sont de 4,3 % aux États-Unis, de 2,8 % en Allemagne et de 0,6 % en Suisse. La hausse des rendements américains redoutée à la suite des mesures annoncées par l’administration Trump n’a pas (encore) eu lieu. Bien au contraire : la nervosité sur les marchés des actions (récession américaine ?) a récemment fait baisser les rendements aux États-Unis.
  • La détérioration de la confiance des consommateurs aux ­États-Unis et les déclarations des responsables politiques indiquant une «récession forcée» sont également visibles dans les spreads de crédit – même si, historiquement, les spreads n’ont que légèrement augmenté jusqu’à présent.
  • En Europe, la situation est différente : les rendements ont ­nettement augmenté en raison de l’annonce de nouveaux programmes budgétaires financés par la dette (armement, infrastructures).
  • Nous continuons à ne considérer cette classe d’actifs que comme modérément intéressante et, en cas de besoin d’investissement, notre préférence irait à des titres de haute qualité (« investment grade » et obligations d’État) et de duration tout au plus moyenne.

Taux d’intérêt des obligations d’État à 10 ans (2 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Actions : les droits de douane gâchent la fête

  • L’ambiance festive sur les marchés boursiers américains est brutalement retombée. Le « changement de camp » de l’administration Trump en Ukraine ainsi que les droits de douane désormais effectivement imposés (et les mesures de rétorsion qui suivront probablement) à l’encontre de différents partenaires commerciaux déstabilisent sensiblement les marchés américains. Wall Street se voit certes toujours confortée dans son attente d’un nouvel « âge d’or » sous la direction de Trump, mais certains indicateurs de croissance aux États-Unis commencent à se retourner lentement et donnent un peu de force aux voix critiques (encore rares).
  • En revanche, la surperformance des marchés d’actions européens est frappante. Alors qu’ils étaient encore boudés à la fin de l’année dernière, ils font désormais l’objet de toutes les attentions. Mais ce sont surtout les investisseurs anglo-saxons qui se sont engagés et qui alimentent l’imagination pour les marchés européens. De plus, contrairement aux données fondamentales, on voit un potentiel d’appréciation de l’euro.
  • Dans l’ensemble, nous restons modérément positifs quant à l’évolution future des marchés des actions. Les déplacements des secteurs de croissance vers d’autres plus défensifs pourraient se poursuivre, tout comme le transfert d capitaux d’investissement des États-Unis vers l’Europe.

Marchés des actions : performance depuis le 1.1.2025, indexée, en monnaie locale

Source : Bloomberg Finance L.P.

Devises : légère baisse du dollar américain

  • Après le rebond du quatrième trimestre 2024, le dollar américain a de nouveau perdu un peu de terrain au cours du premier trimestre 2025. Les écarts de taux d’intérêt ainsi que les différences de politique des banques centrales entre le dollar américain et les principales devises sont, à notre avis, suffisamment intégrés dans les cours. Toutefois, les déclarations de l’administration Trump selon lesquelles le dollar américain serait surévalué et pénaliserait ainsi les exportateurs américains sont source d’inquiétude. Les détenteurs de dollars américains (par exemple les banques centrales étrangères) devraient être taxés. Il est toutefois difficile d’imaginer que les États-Unis veuillent renoncer au privilège de la monnaie commerciale mondiale.
  • Le taux de change EUR/CHF se situait autour de 0,94 depuis quelques mois, mais il a maintenant nettement augmenté pour atteindre 0,96, en raison de l’évolution en Europe. La marge de manœuvre de la BNS pour baisser les taux d’intérêt est limitée. Nous ne nous attendons à une nouvelle plongée dans des taux d’intérêt négatifs en CHF qu’en cas d’extrême urgence.

Euro et dollar contre franc, 1 an

Source : Bloomberg Finance L.P.

Or : de nouvelles sphères

  • Le prix de l’once d’or s’est à nouveau envolé, atteignant un nouveau record de 3’000 USD l’once. Le prix au kilo contre CHF se situe autour de 85’000.–, ce qui constitue également un record. La hausse du prix de l’or se poursuit par rapport à toutes les monnaies.
  • La poursuite de l’assouplissement budgétaire sous forme de gigantesques programmes d’investissement a un effet inflationniste, car il est généralement financé par la dette. Cette hausse continue de l’endettement global est sans doute le principal facteur de hausse du prix de l’or à long terme. Car elle implique une dévaluation rampante des monnaies fiduciaires et pousse ainsi la demande de valeurs réelles comme l’or. Les banques centrales ont anticipé ce phénomène et en achètent depuis des années.
  • En outre, la situation géopolitique toujours très incertaine conduit les investisseurs à s’engager davantage dans les « valeurs refuges ».
  • Pour ces raisons, nous maintenons l’or comme un élément stratégique important du portefeuille. Une éventuelle consolidation devrait être interprétée comme une occasion de continuer à construire des positions.

Or et argent en $ par once (2 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

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La présente publication sert uniquement à des fins informatives. Il ne s’agit ni d’une offre ni d’une recommandation d’acquisition ou de vente d’instruments financiers ou de prestations bancaires. La publication a été créée avec le concours d’Aquila. Nous n’en garantissons pas l’exactitude ni l’exhaustivité.

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