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Flash Placements Mars 2025

L'indicateur Bull/Bear de Goldman Sachs met en garde contre les risques. La croissance de l'économie américaine ralentit, l'inflation augmente légèrement. Le plafond de la dette approche. En Europe, les banques centrales s'assouplissent, la BOJ poursuit ses hausses de taux.

27.02.2025

Indicateur Bull/Bear : un signal d’avertissement

  • L’indicateur Bull/Bear de Goldman Sachs se base sur des facteurs économiques et techniques, ainsi que sur des facteurs de marché.
  • Actuellement, il est poussé par une valorisation élevée des actions (PER CAPE Shiller), une courbe des taux d’intérêt abrupte, un secteur manufacturier solide, des dépenses privées élevées, une inflation de base à nouveau en hausse et un faible taux de chômage.
  • À 73 %, l’indicateur est proche de son plus haut niveau historique de 75 % – un niveau qui, par le passé, a souvent signalé une correction imminente du marché des actions. Toutefois, il ne sert pas d’instrument de timing précis, mais d’indicateur de sentiment à moyen terme. Les valeurs situées dans cette fourchette ont souvent été les signes avant-coureurs d’une récession au cours des 30 dernières années.
  • Le ratio cours/bénéfices du S&P 500 est de 26,5x, ce qui est supérieur à la moyenne, mais encore inférieur aux points de retournement historiques de 30-34x.
  • Selon Factset, les analystes s’attendent à une croissance des bénéfices de 13 %, ce qui atténue quelque peu la manière de considérer les évaluations.
  • L’indicateur renforce toutefois notre prévision d’une volatilité accrue pour l’année en cours. 

Indicateur de marché Goldman Sachs Bull/Bear vs. S&P 500 (30 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Une passation de pouvoirs favorable à l’économie ?

  • La croissance de l’économie américaine a légèrement ralenti au quatrième trimestre (+2,5 %), mais reste solide. Tandis que le secteur des services perd de son dynamisme et atténue ainsi la pression sur les prix, le marché du travail et le moral élevé des consommateurs continuent de soutenir l’inflation.
  • En Europe, les signes de reprise économique se multiplient. Le moral des directeurs d’achat du secteur manufacturier se redresse déjà depuis 2023 et la croissance économique de la zone affiche aussi une tendance favorable. La croissance de la zone euro a pu se rétablir au-dessus de la ligne du zéro et se redresse à +0,9 % au dernier trimestre 2024.
  • L’économie allemande s’est certes contractée de –0,4 % au ­quatrième trimestre et se trouve, du moins en apparence, dans une légère récession depuis deux ans. Néanmoins, des impulsions positives ont été enregistrées, comme le montrent par exemple les indicateurs conjoncturels du Centre pour la recher­che économique européenne (ZEW), qui s’améliorent aussi dans la zone euro.
  • L’amélioration du climat économique en Allemagne est associée à une politique plus favorable aux entreprises. En outre, la pression exercée par l’administration Trump pourrait ressouder l’UE sur le plan politique.
  • En Suisse, les indicateurs de confiance montrent des premiers signes positifs, mais les mesures expansionnistes de la BNS n’ont pas encore eu d’impact sur l’économie réelle. Le produit intérieur brut devrait augmenté de 1,6 % au quatrième trimestre sur une base annuelle. (sera publié jeudi, actualiser)
  • La conjonction des données au Japon est majoritairement positive et indique une croissance solide, soutenue également par la consommation privée. Toutefois, l’effet de hausse des prix n’est pas absent non plus.
  • Enfin, les États-Unis risquent à nouveau d’atteindre le plafond de la dette le 14 mars. Reste à savoir comment l’administration Trump gérera cette situation et quelles conséquences elle sera prête à assumer sur l’économie nationale. L’abolition du plafond de la dette pour la durée du mandat de Donald Trump est dans l’air, mais cela ne serait pas sans conséquences sur la croissance économique et l’environnement des taux d’intérêt.

Indicateurs conjoncturels ZEW zone euro (ZE) et Allemagne (GER) (6 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Inflation USA : valeur attendue et facteurs d’influence (6 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Nouvelles baisses des taux d’intérêt

  • L’inflation repart à la hausse, en partie en raison d’effets de base. Mais la pénurie persistante de main-d’œuvre, la hausse des prix des denrées alimentaires et la solidité de la demande de services continuent également à alimenter le renchérissement.
  • En Europe, la situation est encore aggravée par la baisse des réserves de gaz naturel en Allemagne après les mois d’hiver. Cela a fait monter les prix, de sorte que même les contrats à terme d’été sont cotés au-dessus des cours actuels. Une détente des prix de l’énergie et donc de l’inflation reste donc pour l’instant inexistante.
  • Les objectifs ambitieux issus du tournant énergétique ainsi que l’initiative de réarmement en Europe sont à la fois gourmands en matières premières et en personnel et ont donc un effet haussier sur ces deux éléments. Dans ces conditions, l’espoir de la plupart des analystes et des banquiers centraux d’une poussée inflationniste seulement temporaire devrait être déçu, comme ce fut déjà le cas en 2021. Le scénario des années 1970 d’une deuxième vague d’inflation reste valable en raison de la hausse des données sur l’inflation dans différentes zones et des indicateurs avancés qui prévoient une nouvelle poussée des prix.
  • Cependant, comme de nombreux groupes d’experts s’attendent à une baisse de l’inflation à court terme, il faut s’attendre à ce que les banques centrales continuent à assouplir leur politique monétaire. Cela vaut en particulier pour les banques centrales européennes, car la croissance économique reste inférieure à son potentiel et nécessite des impulsions supplémentaires.
  • Malgré la pression publique exercée par Donald Trump sur la Fed pour qu’elle abaisse ses taux directeurs, aucune baisse des taux n’est attendue à court terme aux États-Unis – peut-être justement parce que la Fed veut démontrer son indépendance politique. De plus, la croissance stable, l’inflation persistante et le marché du travail soutenu ne laissent aucune marge de manœuvre pour un assouplissement.
  • Au Japon, la Banque du Japon poursuit son resserrement mo­nétaire face à la forte hausse des rendements des obligations d’État à 10 ans vers 1,5 %. L’accélération de la dynamique économique et les pressions inflationnistes justifient une nouvelle hausse des taux. Une hausse des taux directeurs de 0,25 point de pourcentage est attendue d’ici la fin de l’année.
  • D’ici la fin de l’année, des baisses de taux de 25 points de base sont prévues pour la Fed et la BNS, de 75 points de base pour la BCE et de 50 points de base pour la Banque d’Angleterre.

Inflation USA : 1970-1985 vs. 2017 à la date actuelle

Source : Bloomberg Finance L.P.

Taux directeurs d’une sélection de banques centrales (20 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Obligations : Poursuite de la consolidation

  • Actuellement, les rendements des emprunts d’État à 10 ans sont de 4,5 % aux États-Unis, de 2,5 % en Allemagne et de 0,6 % en Suisse. La hausse des rendements redoutée à la suite des mesures annoncées par l’administration Trump n’a pas (encore) eu lieu. Il est toutefois incontesté parmi les économistes que des droits de douane imposés de manière plus ou moins arbitraire devraient avoir un effet inflationniste, car ils constituent une forme d’impôt et renchérissent donc les produits et les services pour le consommateur final.
  • La question de l’augmentation de la dette publique concerne tout le monde, mais surtout les États européens, où l’on s’attend à ce que les dépenses d’armement en forte hausse aient un effet négatif sur les caisses de l’État. Il sera intéressant d’observer comment les banques centrales se comporteront entre le soutien à l’économie, la minimisation du service de la dette, le contrôle de l’inflation et la gestion des marchés obligataires.
  • De manière générale, nous considérons que cette classe d’actifs ne présente qu’un intérêt modéré et, en cas de besoin d’investissement, nous privilégierions les titres présentant une solvabilité élevée (« investment grade » et obligations d’État) et une duration tout au plus moyenne.

Taux d’intérêt des obligations d’État à 10 ans (2 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Actions : un climat de record

  • Les marchés boursiers sont à la fête. Après une saison des résultats en grande partie sans mauvaises surprises, l’« initiative de paix » pour l’Ukraine constitue désormais un facteur positif. Wall Street se voit confirmée dans son attente d’un nouvel « âge d’or » sous la direction de Trump, avec une bonne croissance aux États-Unis et comme moteur de l’économie mondiale.
  • Cet optimisme des investisseurs anglo-saxons a désormais atteint les marchés européens. Des projets ambitieux de plan Marshall pour l’Ukraine circulent et alimentent l’imagination pour les marchés européens. De plus, contrairement aux données fondamentales, on voit un potentiel d’appréciation de l’euro.
  • Toutefois, la situation conjoncturelle n’évolue toujours pas beaucoup au cœur de l’Europe, seules l’Espagne et l’Italie s’en sortent un peu mieux. Sur le plan politique, l’absence de majo­rité laisse certains pays européens dans une impasse. L’évolution des marchés boursiers est donc d’autant plus surprenante.
  • Nous restons modérément positifs quant à l’évolution future des marchés des actions, mais n’excluons pas une consolidation au cours du trimestre. Les attentes en matière de croissance des bénéfices sont élevées, tout comme l’optimisme. Il faut donc s’attendre à une plus grande volatilité de titres individuels – surtout si ces attentes ne sont pas satisfaites.

Marchés des actions : performance depuis le 1.1.2025, indexée, en monnaie locale

Source : Bloomberg Finance L.P.

Devises : consolidation du dollar américain

  • Après le rebond du quatrième trimestre 2024, le dollar américain a repris son souffle et évolue essentiellement de manière latérale depuis le début de l’année. Les écarts de taux d’intérêt ainsi que les différences de politique des banques centrales entre le dollar américain et les principales devises sont, selon nous, suffisamment intégrés dans les cours. Seul le yuan chinois pourrait nous surprendre : il existe ici une marge de manœuvre supplémentaire pour une appréciation de l’USD. Il est trop tôt pour une interprétation plus poussée sur la base des mesures de la nouvelle administration américaine.
  • Le taux de change EUR/CHF se situe depuis quelques mois autour de 0,94. Si de nouvelles incertitudes devaient survenir en Europe, par exemple en raison de bouleversements politiques, cela alimenterait à nouveau la demande de francs suisses, d’autant plus que la marge de manœuvre de la BNS pour baisser les taux est limitée. Nous ne prévoyons une nouvelle plongée dans des taux d’intérêt négatifs en CHF qu’en cas d’extrême urgence.

Euro et dollar contre franc, 1 an

Source : Bloomberg Finance L.P.

Or : un nouveau rebond

  • Le prix de l’once d’or s’est à nouveau orienté à la hausse, atteignant un nouveau record de 2’950 USD. En Suisse, le prix au kilo s’élève à près de CHF 85’000, ce qui constitue également un record. La hausse du prix de l’or est constatée par rapport à toutes les monnaies.
  • À long terme, le principal facteur de hausse du prix de l’or est sans doute l’augmentation constante de l’endettement à tous les niveaux des États. Mais la poursuite de l’assouplissement budgétaire de certains États a également un effet inflationniste. Dans l’ensemble, cela signifie une dévaluation insidieuse des monnaies et pousse donc à la demande de valeurs réelles comme l’or.
  • En outre, la situation géopolitique, marquée par une incertitude nettement plus grande, joue un rôle essentiel pour la hausse des cours de l’or. En période d’incertitude, les investisseurs recher­chent traditionnellement des valeurs refuges. Les métaux précieux remplissent cette fonction.
  • Nous maintenons donc l’or comme un élément stratégique important du portefeuille. Une hausse au-dessus du « seuil psychologique » des USD 3’000 est à portée de main.

Or et argent en $ par once (2 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Indicateur Bull/Bear : un signal d’avertissement

  • L’indicateur Bull/Bear de Goldman Sachs se base sur des facteurs économiques et techniques, ainsi que sur des facteurs de marché.
  • Actuellement, il est poussé par une valorisation élevée des actions (PER CAPE Shiller), une courbe des taux d’intérêt abrupte, un secteur manufacturier solide, des dépenses privées élevées, une inflation de base à nouveau en hausse et un faible taux de chômage.
  • À 73 %, l’indicateur est proche de son plus haut niveau historique de 75 % – un niveau qui, par le passé, a souvent signalé une correction imminente du marché des actions. Toutefois, il ne sert pas d’instrument de timing précis, mais d’indicateur de sentiment à moyen terme. Les valeurs situées dans cette fourchette ont souvent été les signes avant-coureurs d’une récession au cours des 30 dernières années.
  • Le ratio cours/bénéfices du S&P 500 est de 26,5x, ce qui est supérieur à la moyenne, mais encore inférieur aux points de retournement historiques de 30-34x.
  • Selon Factset, les analystes s’attendent à une croissance des bénéfices de 13 %, ce qui atténue quelque peu la manière de considérer les évaluations.
  • L’indicateur renforce toutefois notre prévision d’une volatilité accrue pour l’année en cours. 

Indicateur de marché Goldman Sachs Bull/Bear vs. S&P 500 (30 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Une passation de pouvoirs favorable à l’économie ?

  • La croissance de l’économie américaine a légèrement ralenti au quatrième trimestre (+2,5 %), mais reste solide. Tandis que le secteur des services perd de son dynamisme et atténue ainsi la pression sur les prix, le marché du travail et le moral élevé des consommateurs continuent de soutenir l’inflation.
  • En Europe, les signes de reprise économique se multiplient. Le moral des directeurs d’achat du secteur manufacturier se redresse déjà depuis 2023 et la croissance économique de la zone affiche aussi une tendance favorable. La croissance de la zone euro a pu se rétablir au-dessus de la ligne du zéro et se redresse à +0,9 % au dernier trimestre 2024.
  • L’économie allemande s’est certes contractée de –0,4 % au ­quatrième trimestre et se trouve, du moins en apparence, dans une légère récession depuis deux ans. Néanmoins, des impulsions positives ont été enregistrées, comme le montrent par exemple les indicateurs conjoncturels du Centre pour la recher­che économique européenne (ZEW), qui s’améliorent aussi dans la zone euro.
  • L’amélioration du climat économique en Allemagne est associée à une politique plus favorable aux entreprises. En outre, la pression exercée par l’administration Trump pourrait ressouder l’UE sur le plan politique.
  • En Suisse, les indicateurs de confiance montrent des premiers signes positifs, mais les mesures expansionnistes de la BNS n’ont pas encore eu d’impact sur l’économie réelle. Le produit intérieur brut devrait augmenté de 1,6 % au quatrième trimestre sur une base annuelle. (sera publié jeudi, actualiser)
  • La conjonction des données au Japon est majoritairement positive et indique une croissance solide, soutenue également par la consommation privée. Toutefois, l’effet de hausse des prix n’est pas absent non plus.
  • Enfin, les États-Unis risquent à nouveau d’atteindre le plafond de la dette le 14 mars. Reste à savoir comment l’administration Trump gérera cette situation et quelles conséquences elle sera prête à assumer sur l’économie nationale. L’abolition du plafond de la dette pour la durée du mandat de Donald Trump est dans l’air, mais cela ne serait pas sans conséquences sur la croissance économique et l’environnement des taux d’intérêt.

Indicateurs conjoncturels ZEW zone euro (ZE) et Allemagne (GER) (6 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Inflation USA : valeur attendue et facteurs d’influence (6 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Nouvelles baisses des taux d’intérêt

  • L’inflation repart à la hausse, en partie en raison d’effets de base. Mais la pénurie persistante de main-d’œuvre, la hausse des prix des denrées alimentaires et la solidité de la demande de services continuent également à alimenter le renchérissement.
  • En Europe, la situation est encore aggravée par la baisse des réserves de gaz naturel en Allemagne après les mois d’hiver. Cela a fait monter les prix, de sorte que même les contrats à terme d’été sont cotés au-dessus des cours actuels. Une détente des prix de l’énergie et donc de l’inflation reste donc pour l’instant inexistante.
  • Les objectifs ambitieux issus du tournant énergétique ainsi que l’initiative de réarmement en Europe sont à la fois gourmands en matières premières et en personnel et ont donc un effet haussier sur ces deux éléments. Dans ces conditions, l’espoir de la plupart des analystes et des banquiers centraux d’une poussée inflationniste seulement temporaire devrait être déçu, comme ce fut déjà le cas en 2021. Le scénario des années 1970 d’une deuxième vague d’inflation reste valable en raison de la hausse des données sur l’inflation dans différentes zones et des indicateurs avancés qui prévoient une nouvelle poussée des prix.
  • Cependant, comme de nombreux groupes d’experts s’attendent à une baisse de l’inflation à court terme, il faut s’attendre à ce que les banques centrales continuent à assouplir leur politique monétaire. Cela vaut en particulier pour les banques centrales européennes, car la croissance économique reste inférieure à son potentiel et nécessite des impulsions supplémentaires.
  • Malgré la pression publique exercée par Donald Trump sur la Fed pour qu’elle abaisse ses taux directeurs, aucune baisse des taux n’est attendue à court terme aux États-Unis – peut-être justement parce que la Fed veut démontrer son indépendance politique. De plus, la croissance stable, l’inflation persistante et le marché du travail soutenu ne laissent aucune marge de manœuvre pour un assouplissement.
  • Au Japon, la Banque du Japon poursuit son resserrement mo­nétaire face à la forte hausse des rendements des obligations d’État à 10 ans vers 1,5 %. L’accélération de la dynamique économique et les pressions inflationnistes justifient une nouvelle hausse des taux. Une hausse des taux directeurs de 0,25 point de pourcentage est attendue d’ici la fin de l’année.
  • D’ici la fin de l’année, des baisses de taux de 25 points de base sont prévues pour la Fed et la BNS, de 75 points de base pour la BCE et de 50 points de base pour la Banque d’Angleterre.

Inflation USA : 1970-1985 vs. 2017 à la date actuelle

Source : Bloomberg Finance L.P.

Taux directeurs d’une sélection de banques centrales (20 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Obligations : Poursuite de la consolidation

  • Actuellement, les rendements des emprunts d’État à 10 ans sont de 4,5 % aux États-Unis, de 2,5 % en Allemagne et de 0,6 % en Suisse. La hausse des rendements redoutée à la suite des mesures annoncées par l’administration Trump n’a pas (encore) eu lieu. Il est toutefois incontesté parmi les économistes que des droits de douane imposés de manière plus ou moins arbitraire devraient avoir un effet inflationniste, car ils constituent une forme d’impôt et renchérissent donc les produits et les services pour le consommateur final.
  • La question de l’augmentation de la dette publique concerne tout le monde, mais surtout les États européens, où l’on s’attend à ce que les dépenses d’armement en forte hausse aient un effet négatif sur les caisses de l’État. Il sera intéressant d’observer comment les banques centrales se comporteront entre le soutien à l’économie, la minimisation du service de la dette, le contrôle de l’inflation et la gestion des marchés obligataires.
  • De manière générale, nous considérons que cette classe d’actifs ne présente qu’un intérêt modéré et, en cas de besoin d’investissement, nous privilégierions les titres présentant une solvabilité élevée (« investment grade » et obligations d’État) et une duration tout au plus moyenne.

Taux d’intérêt des obligations d’État à 10 ans (2 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.

Actions : un climat de record

  • Les marchés boursiers sont à la fête. Après une saison des résultats en grande partie sans mauvaises surprises, l’« initiative de paix » pour l’Ukraine constitue désormais un facteur positif. Wall Street se voit confirmée dans son attente d’un nouvel « âge d’or » sous la direction de Trump, avec une bonne croissance aux États-Unis et comme moteur de l’économie mondiale.
  • Cet optimisme des investisseurs anglo-saxons a désormais atteint les marchés européens. Des projets ambitieux de plan Marshall pour l’Ukraine circulent et alimentent l’imagination pour les marchés européens. De plus, contrairement aux données fondamentales, on voit un potentiel d’appréciation de l’euro.
  • Toutefois, la situation conjoncturelle n’évolue toujours pas beaucoup au cœur de l’Europe, seules l’Espagne et l’Italie s’en sortent un peu mieux. Sur le plan politique, l’absence de majo­rité laisse certains pays européens dans une impasse. L’évolution des marchés boursiers est donc d’autant plus surprenante.
  • Nous restons modérément positifs quant à l’évolution future des marchés des actions, mais n’excluons pas une consolidation au cours du trimestre. Les attentes en matière de croissance des bénéfices sont élevées, tout comme l’optimisme. Il faut donc s’attendre à une plus grande volatilité de titres individuels – surtout si ces attentes ne sont pas satisfaites.

Marchés des actions : performance depuis le 1.1.2025, indexée, en monnaie locale

Source : Bloomberg Finance L.P.

Devises : consolidation du dollar américain

  • Après le rebond du quatrième trimestre 2024, le dollar américain a repris son souffle et évolue essentiellement de manière latérale depuis le début de l’année. Les écarts de taux d’intérêt ainsi que les différences de politique des banques centrales entre le dollar américain et les principales devises sont, selon nous, suffisamment intégrés dans les cours. Seul le yuan chinois pourrait nous surprendre : il existe ici une marge de manœuvre supplémentaire pour une appréciation de l’USD. Il est trop tôt pour une interprétation plus poussée sur la base des mesures de la nouvelle administration américaine.
  • Le taux de change EUR/CHF se situe depuis quelques mois autour de 0,94. Si de nouvelles incertitudes devaient survenir en Europe, par exemple en raison de bouleversements politiques, cela alimenterait à nouveau la demande de francs suisses, d’autant plus que la marge de manœuvre de la BNS pour baisser les taux est limitée. Nous ne prévoyons une nouvelle plongée dans des taux d’intérêt négatifs en CHF qu’en cas d’extrême urgence.

Euro et dollar contre franc, 1 an

Source : Bloomberg Finance L.P.

Or : un nouveau rebond

  • Le prix de l’once d’or s’est à nouveau orienté à la hausse, atteignant un nouveau record de 2’950 USD. En Suisse, le prix au kilo s’élève à près de CHF 85’000, ce qui constitue également un record. La hausse du prix de l’or est constatée par rapport à toutes les monnaies.
  • À long terme, le principal facteur de hausse du prix de l’or est sans doute l’augmentation constante de l’endettement à tous les niveaux des États. Mais la poursuite de l’assouplissement budgétaire de certains États a également un effet inflationniste. Dans l’ensemble, cela signifie une dévaluation insidieuse des monnaies et pousse donc à la demande de valeurs réelles comme l’or.
  • En outre, la situation géopolitique, marquée par une incertitude nettement plus grande, joue un rôle essentiel pour la hausse des cours de l’or. En période d’incertitude, les investisseurs recher­chent traditionnellement des valeurs refuges. Les métaux précieux remplissent cette fonction.
  • Nous maintenons donc l’or comme un élément stratégique important du portefeuille. Une hausse au-dessus du « seuil psychologique » des USD 3’000 est à portée de main.

Or et argent en $ par once (2 ans)

Source : Bloomberg Finance L.P.


La présente publication sert uniquement à des fins informatives. Il ne s’agit ni d’une offre ni d’une recommandation d’acquisition ou de vente d’instruments financiers ou de prestations bancaires. La publication a été créée avec le concours d’Aquila. Nous n’en garantissons pas l’exactitude ni l’exhaustivité.

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